Phase 3

(version français ci-dessous)

Interviewer and author: Gutema Mamo, CACH Ethiopia
Photo credit: Duressa Negera, CACH Ethiopia

In 2023, the Blue Schools approach was introduced in Danisa Kerkero Primary School by Caritas Switzerland. In the interviews below, Mako and Ibrahim tell us what has changed and what their lives are like now.

Mako Sultan Mohammed, a 20-year-old, 7th grade student at Danisa Kerkero Primary School, responded as follows:

How was your life before 2023? Life was hard for us because we had no water near our home or school. Every day, I had to walk for almost an hour to find water. And then I had to wait in a long line to fill my bucket. I missed many classes because of this. I am from a large family with 10 children, and we never had enough water at home for all the needs. It meant that I had no water to wash myself or my clothes. I felt dirty and ashamed. Also, I hated going to school when I had my period because there was no place to change or clean my pads. I felt embarrassed, was scared and worried that I would fall further behind in my studies.

What changed? Caritas Switzerland fixed the old water pump and brought water to our school with solar power. Now we have water in our school compound. We have four taps for drinking and cooking, three taps for washing our hands close to the latrines, and a special room for menstrual hygiene management (MHM).

How does this affect your life now? The MHM room changed my life. Now, I have a safe and private place to take care of myself. I have water to wash my pads and a place to dry them. I feel happy and confident. I can focus on my education.
Caritas Switzerland also taught us how to plant trees in our school compound. They said that trees would make our environment better and fight desertification. I love seeing the green leaves and flowers. I hope to sit under the shade of the trees and read my books soon.
Water is like a mother to me because it gives me life and comfort and it makes me healthy and strong. I want to protect the water and teach the younger children how important water is. I want to celebrate water every day!
I am very thankful to Caritas Switzerland for bringing us water and improving our lives. May Allah bless them and reward them.

I want to celebrate water every day”

says Mako Sultan Mohammed

The second interview was done with Ibrahim Gada Bura, a 45-year-old resident of Danisa Kerkero and father of 11 children:

How was your life before 2023? My family had to walk a long distance to get water from Danisa River. The water was contaminated and caused diseases like diarrhea and cholera. My children were afflicted by these illnesses, but we had no alternative than to use the river water.

What changed? A water source near to our house was established by Caritas Switzerland and we (the community) built a fence around the water source, solar panel and the waterpoint.

How does this affect your life now?I serve as a water committee member and I’m in charge of opening the water taps according to the agreed schedule. Further, we are collecting a water fee of 1 ETB per 20 liters (ca. 2 US cents) to maintain and protect the water system. As a water committee member, I have the responsibility of motivating and educating the community to preserve and improve the water structures. My family's hardship is over and I want to thank the organization once more.

My family’s hardship is over”

says Ibrahim Gada Bura

Un projet d'Ecoles Bleues change des vies en Éthiopie

(English version above)

Intervieweur et auteur : Gutema Mamo
Crédit photo : Duressa Negera

En 2023, l'approche Ecoles Bleues a été introduite à l'école primaire Danisa Kerkero par Caritas Suisse. Dans les interviews ci-dessous, Mako et Ibrahim nous racontent ce qui a changé et comment ils vivent aujourd'hui.

Mako Sultan Mohammed, 20 ans, élève de 7e année à l'école primaire Danisa Kerkero, a répondu comme suit :

Comment était votre vie avant 2023 ? La vie était difficile parce qu'il n'y avait pas d'eau près de notre maison ou de notre école. Chaque jour, je devais marcher pendant près d'une heure pour trouver de l'eau. Ensuite, je devais faire la queue pour remplir mon seau. J'ai manqué de nombreuses classes à cause de cela. Je viens d'une famille nombreuse de 10 enfants, et nous n'avions jamais assez d'eau à la maison pour satisfaire à tous nos besoins. Cela signifie que je n'avais pas d'eau pour me laver ou laver mes vêtements. Je me sentais sale et j'avais honte. De plus, je détestais aller à l'école lorsque j'avais mes règles parce qu'il n'y avait pas d'endroit pour changer ou nettoyer mes serviettes hygiéniques. J'étais gênée, j'avais peur et je craignais de prendre du retard dans mes études.

Qu'est-ce qui a changé ? Caritas Suisse a réparé la vieille pompe à eau et a apporté de l'eau à notre école grâce à l'énergie solaire. Aujourd'hui, nous avons de l'eau dans l'enceinte de notre école. Nous avons quatre robinets pour boire et cuisiner, trois robinets pour nous laver les mains près des latrines et une salle spéciale pour la gestion de l'hygiène menstruelle (GHM).

Comment cela affecte-t-il votre vie aujourd'hui ? La chambre pour la GHM a changé ma vie. Maintenant, j'ai un endroit sûr et privé pour prendre soin de moi. J'ai de l'eau pour laver mes serviettes et un endroit pour les sécher. Je me sens heureuse et confiante. Je peux me concentrer sur mes études.
Caritas Suisse nous a également appris à planter des arbres dans l'enceinte de notre école. Ils nous ont dit que les arbres amélioreraient notre environnement et lutteraient contre la désertification. J'adore voir les feuilles et les fleurs vertes. J'espère pouvoir bientôt m'asseoir à l'ombre des arbres et lire mes livres.
L'eau est comme une mère pour moi parce qu'elle me donne la vie et le confort et qu'elle me rend saine et forte. Je veux protéger l'eau et enseigner aux jeunes enfants l'importance de l'eau. Je veux célébrer l'eau tous les jours !
Je suis très reconnaissante à Caritas Suisse de nous avoir apporté de l'eau et d'avoir amélioré nos vies. Qu'Allah les bénisse et les récompense.

Je veux célébrer l'eau tous les jours"

déclare Mako Sultan Mohammed

Le deuxième entretien a été réalisé avec Ibrahim Gada Bura, un habitant de Danisa Kerkero âgé de 45 ans et père de 11 enfants :

Comment était votre vie avant 2023 ? Ma famille devait parcourir une longue distance pour aller chercher de l'eau à la rivière Danisa. L'eau était contaminée et provoquait des maladies comme la diarrhée et le choléra. Mes enfants souffraient de ces maladies, mais nous n'avions pas d'autre choix que d'utiliser l'eau de la rivière.

Qu'est-ce qui a changé ? Une source d'eau près de notre maison a été installée par Caritas Suisse et nous (la communauté) avons construit une clôture autour de la source d'eau, du panneau solaire et du point d'eau.

Comment cela affecte-t-il votre vie aujourd'hui ? Je suis membredu comité de l'eau et je suis chargé d'ouvrir les robinets d'eau selon le calendrier convenu. En outre, nous percevons une redevance de 1 ETB par 20 litres (environ 2 cents américains) pour entretenir et protéger le système d'approvisionnement en eau. En tant que membre du comité de l'eau, j'ai la responsabilité de motiver et d'éduquer la communauté afin de préserver et d'améliorer lesinfrastructures de l'eau. Les difficultés de ma famille sont terminées et je tiens à remercier l'organisation une fois de plus.

Les difficultés de ma famille sont terminées"

déclare Ibrahim Gada Bura

(English version below)

Auteur: Wendyam Birba, Helvetas Burkina Faso
Lien vers la vidéo (en français): https://youtu.be/hUztdCIPdNo

A l’Est du Burkina Faso, dans la région de Bogandé s’est révélé au monde un petit prodigue qui a décidé de faire de la lutte contre la défécation à l’air libre son cheval de bataille. Victor Bourgou, âgé d’à peine 11 ans s’est illustré comme un élève courageux et exemplaire. Suite au programme « école bleue » dispensé par le projet LAAFIA dans plusieurs localités du pays, le petit Victor a pris conscience de la nécessité de sensibiliser son entourage sur les bonnes pratiques d’hygiènes et d’assainissement et la lutte contre la défécation à l’air libre. De ses petites mains, il décide de doter sa famille de latrine à fosse. N’ayant pas obtenu le consentement de ses parents qui le prenait pour un fou, Victor décide de creuser seul la fosse de la latrine. Après plusieurs jours d’effort solitaire, Victor réussi à creuser une fosse d’une profondeur de 3 m. Constatant sa détermination, sa famille finit par lui porter main forte. Le courage du petit Victor finit par porter ses fruits. Avec l’aide de ses parents, il construira 4 latrines dans la concession familiale. Depuis lors, tout le village ne parle plus que de sa bravoure. Il devient alors un modèle pour les enfants de son âge et un ambassadeur de la propreté pour son village. De par ce geste, Victor a su toucher la sensibilité des adultes et a réussi à faire passer son message, « non à la défécation à l’air libre ».

La défécation à l’air libre constitue un problème de santé majeur dans le monde. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 419 millions défèquent encore à l’air libre. Les statistiques de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) au Burkina Faso montrent que : «la moitié des ménages défèquent toujours à l’air libre et 55% évacuent les excréta dans la rue ». En effet, nombreux sont les ménages qui n’ont pas de toilettes et sont obligés de faire leurs selles à l’air libre. Pour ceux qui en sont dotés, il se pose à eux le problème de la gestion des excrétas. N’ayant pas de moyens d’évacuation, les excrétas sont finalement reversés dans la rue, ce qui amenuisent les efforts consentis. Consciente de cette situation préoccupante, l’ONG HELVETAS a mis en place deux projets dans le domaine WASH (eau et assainissement) : le projet LAAFIA et le projet SANYA SANU. De nombreuses actions sont menées par ces projets notamment dans les écoles où ils ont institué le concept École Bleue, une approche phare du SWSC (Swiss Water and Sanitation Consortium).

Une Ecole Bleue est une école qui propose un environnement d’apprentissage sain et initie les élèves à des technologies et des pratiques environnementales pouvant être reproduites dans leur communauté. Les Ecoles Bleues incitent les élèves à prendre conscience de leur environnement et à devenir des agents de changement au sein de leur communauté. Dans une école bleue : les élèves ont accès à l’eau potable, utilisent des latrines bien entretenues, observent de bonnes pratiques d’hygiènes, cultivent des jardins et participent à la collecte et à la séparation des déchets solides. C’est fort de cet apprentissage dans les écoles, que s’est illustré en ambassadeur Victor Bourgou. En cette journée du 19 novembre où le monde célèbre la journée mondiale des toilettes, avec pour thème « Accélérer le changement », l’histoire de Victor mérite d’être connu. Son expérience nous fait comprendre que tout le monde peut devenir un acteur du changement, sans limite d'âge. Inspirons-nous donc de l'histoire de Victor, suivons son exemple et soyons le changement que nous voudrions pour le monde.


Victor, the ambassador for cleanliness

Author: Wendyam Birba, Helvetas Burkina Faso
Link to the video (English): https://youtu.be/UU1iUskpYDk

In eastern Burkina Faso, in the Bogandé region, a little prodigal has revealed himself to the world. He has decided to make the fight against open defecation his battle horse. Victor Bourgou, aged just 11, is a courageous and exemplary pupil. As a result of the Blue School program run by the LAAFIA project in several parts of the country, little Victor became aware of the need to raise awareness of good hygiene and sanitation practices and the fight against open defecation. With his own little hands, he decided to equip his family with a pit latrine. Without the consent of his parents, who thought he was crazy, Victor decided to dig the latrine pit himself. After several days of solitary effort, Victor succeeded in digging a pit of 3 m depth. Seeing his determination, his family ended up lending a hand. Little Victor's courage finally paid off. With his parents' help, he built 4 latrines on the family plot. Since then, the whole village has been talking about his bravery. He became a role model for children his own age and an ambassador of cleanliness for his village. With this gesture, Victor touched the sensibilities of adults and succeeded in getting his message across: "No to open defecation".

Open defecation is a major health problem worldwide. According to World Health Organization (WHO) statistics, 419 million people still defecate in the open air. Statistics from Burkina Faso's Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) show that: "half of all households still defecate in the open and 55% dispose their excreta in the street". In fact, many households have no toilets and are forced to defecate in the open. For those who do, the problem of managing excreta arises. With no means for safe disposal, excreta end up in the street, undermining the efforts made. Aware of this worrying situation, the NGO HELVETAS has set up two WASH (water and sanitation) projects: the LAAFIA project and the SANYA SANU project. These projects carry out a wide range of actions, particularly in schools, where they have instituted the Blue School concept, a signature approach of the SWSC (Swiss Water and Sanitation Consortium).

A Blue School is a school that provides a healthy learning environment and introduces students to environmental technologies and practices that can be replicated in their communities. Blue Schools encourage students to become aware of their environment and to become agents of change within their community. In a Blue School, pupils have access to drinking water, use well-maintained latrines, observe good hygiene practices, cultivate gardens and participate in the collection and separation of solid waste. Thanks to this education, Victor Bourgou distinguished himself as an ambassador. As the world celebrates World Toilet Day on November 19, with the theme of "Accelerating Change", Victor's story is well worth telling. His experience shows us that anyone can become an agent of change, regardless of age. So let's be inspired by his story, follow his example and be the change we'd like to see in the world.

(version français ci-dessous)

Author and photo credits: Swiss Church Aid HEKS/EPER Ethiopia
Link to video: https://youtu.be/WUjfx1-zTYQ

As part of the Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC), Swiss Church Aid (HEKS/EPER), in partnership with its local partner ERSHA has implemented WASH FIT in Tsigereda Health Center (Angolelana Tera woreda, North Shewa Zone, Amhara Region) to address the poor water, sanitation, hygiene and waste management practice in this Health Care Facility (HCF). Due to inadequate access to water, the Health Center was not able to properly clean the facilities and equipment, which led to dissatisfaction of patients.

Before WASH FIT, the Head of the Health Centre was aware of the problems but didn’t know where to start to improve the situation, because he felt alone and overwhelmed. As WASH FIT is a collaborative process, the Head of Health Centre now shares the responsibility and accountability with the members of the WASH FIT Committee. The process of identification and prioritization of problems which are steps within the WASH FIT cycle helped the committee to have shared understanding of the problems, identify priorities and actions for improvement, mobilise community and government contribution. The Health Center was able to pool resources from internal and external stakeholders, such as the Woreda and Zonal government. Handwashing facilities were placed at each point of care through internal resources of the Health Center. Based on priorities in the improvement plan developed by the WASH FIT committee, the Woreda and Zone government, supported the construction of a latrine block, a placenta pit and an incinerator. The community also supported the construction of a waste disposal pit through labour and local material contribution. These improvements contributed to the provision of better-quality health service, client satisfaction and increased client flow especially for child delivery.

The new standard latrine with sex segregation and hygiene facilities at Tsigereda Health center which was cunstructed with resources from the zonal health office mobilised through the WASH FIT committee

To document and share these significant achievements of improving the WASH service status in HCF by empowering system actors, the project with support of SWSC developed a video. The video visualizes the WASH FIT approach which was first implemented in Ethiopia by Swiss Church Aid and captures the changes made through its application. It further depicts the WASH FIT steps, showing the improvements in terms of WASH facility and behavioral change of Health Center staff.

Advocacy meeting in July 2023

As part of the SWSC Global Advocacy Fund (GAF) project, the video was used to increase the awareness of the government on the importance of WASH in HCFs and the WASH FIT approach. The GAF project advocated for improved WASH in HCFs through evidence generation on WASH service status in HCFs in North Shewa and West Gojam Zone. Government officials from Woreda, Zone and Region, Universities and NGOs attended the advocacy meeting in July 2023 organized by Swiss Church Aid through the GAF. Participants from World Vision expressed that the video provided them with a better understanding of how to integrate WASH FIT in their projects in HCFs. Government partners commented that the video helped them to further understand the process of the WASH FIT implementation and how the political/administrative bodies’ engagement played a crucial role in the WASH improvement. They also emphasized that proper resource utilization and internal budget planning could improve the WASH situation in the HCFs. One of the key commitment endorsed during the advocacy meeting is the commitment for urgent improvement and understanding of the key factors in improving WASH status in HCFs. Further, it has created interest from the Federal and Regional Health offices and NGOs in the WASH FIT implementation.

The Federal Ministry of Health has already started to roll out WASH FIT in four regions, including Amhara region with support of NGOs, such as World Vision. By invitation of the Ministry of Health, Swiss Church Aid joined the Working Group on rolling out WASH FIT. As part of the roll out of the WASH FIT, training was provided to health professionals, and health sector officers at various levels. Swiss Church Aid facilitated practical sessions for the training of 100 Zonal and Woreda health government officials on WASH FIT. During these trainings, the experience of WASH FIT implementation in Angolelana Tera woreda was shared with the participants, supported by displaying the video. In addition to showing the video, the Head of the Tsigereda Health Center joined the training to share his practical experience. The video provided the trainees with practical information on the implementation of WASH FIT in rural areas with limited resources. The project will continue supporting the scaling up of WASH FIT in phase IV as part of the system strengthening approach by sharing the video visualizing the WASH FIT experience.

Extract from the video

This video was complemented by the production of short radio messages in the local language to reach the wider community. A total of four messages were produced and aired forty times during peak hours when most people are listening. The messages focused on 1) increasing the awareness of the community on the importance of WASH in HCFs to prevent infectious disease, 2) the role of the community to keep the HCFs clean, 3) collaboration with health staff to ensure cleanliness of the HCFs, and 4) implementation of WASH FIT to improve WASH in HCFs. The radio messages were aired by the local and popular radio station Debre Birhan Fana FM, which reaches an estimated 5-6 million people in four regions, 12 zones and 103 woredas, including Angolelana Tera. At the time of airing the radio messages, the project area was challenged by conflict, which led to displacement of more than 200,000 people in North Shewa Zone. As violence was escalating, a State of Emergency was declared in Amhara region including imposing of curfews, restricting of movement and banning of gatherings. This limited the follow up with listeners on the radio messages, but the project will continue to evaluate the effectiveness of the radio messages and awareness raising.

The project continues creating awareness and advocating on the importance of improving WASH status in HCFs and sharing WASH FIT experience as part of SWSC phase IV. Especially the video will be displayed at relevant meetings to support the scaling efforts of WASH FIT, for example, to the national WASH FIT Technical Working Group at the Ministry of Health.


Mise à l'échelle de l'approche WASH FIT en Éthiopie

(English version above)

Auteur et crédit photo: Swiss Church Aid HEKS/EPER Ethiopia
Lien vers la vidéo (sous-titres en anglais): https://youtu.be/WUjfx1-zTYQ

Dans le cadre du Consortium Suisse pour l'Eau et l'Assainissement (SWSC), EPER, en collaboration avec son partenaire local ERSHA, a mis en œuvre le programme WASH FIT au centre de santé de Tsigereda (Angolelana Tera woreda, zone de North Shewa, région d'Amhara) afin de remédier aux mauvaises pratiques en matière d'eau, d'assainissement, d'hygiène et de gestion des déchets dans cet établissement de soins de santé (ESS). En raison d'un accès inadéquat à l'eau, le centre de santé n'était pas en mesure de nettoyer correctement les installations et les équipements, ce qui a entraîné le mécontentement des patients.

Avant le programme WASH FIT, le chef du centre de santé était conscient des problèmes mais ne savait pas par où commencer pour améliorer la situation, car il se sentait seul et dépassé. WASH FIT étant un processus de collaboration, le chef du centre de santé partage désormais la responsabilité et l'obligation de rendre des comptes avec les membres du comité WASH FIT. Le processus d'identification et de hiérarchisation des problèmes, qui sont des étapes du cycle WASH FIT, a aidé le comité à avoir une compréhension commune des problèmes, à identifier les priorités et les actions d'amélioration, à mobiliser la contribution de la communauté et du gouvernement. Le centre de santé a pu mettre en commun les ressources des parties prenantes internes et externes, telles que le gouvernement du Woreda et de la zone. Des dispositifs de lavage des mains ont été installés à chaque point de soins grâce aux ressources internes du centre de santé. Sur la base des priorités du plan d'amélioration élaboré par le comité WASH FIT, le gouvernement du Woreda et de la zone a soutenu la construction d'un bloc de latrines, d'une fosse à placenta et d'un incinérateur. La communauté a également soutenu la construction d'une fosse d'élimination des déchets en fournissant de la main-d'œuvre et des matériaux locaux. Ces améliorations ont contribué à la fourniture de services de santé de meilleure qualité, à la satisfaction des clients et à l'augmentation du flux de clients, en particulier pour les accouchements.

La nouvelle latrine standard avec ségrégation des sexes et installations d'hygiène au centre de santé de Tsigereda, qui a été construite avec des ressources du bureau de santé zonal mobilisées par le comité WASH FIT.

Pour documenter et partager ces réalisations significatives d'amélioration de l'état des services WASH dans les ESS en responsabilisant les acteurs du système, le projet, avec le soutien de SWSC, a développé une vidéo. La vidéo visualise l'approche WASH FIT qui a été mise en œuvre pour la première fois en Éthiopie par EPER et capture les changements apportés par son application. Elle décrit également les étapes de WASH FIT, montrant les améliorations en termes d'installations WASH et de changement de comportement du personnel du centre de santé.

réunion de plaidoyer en juillet 2023

Dans le cadre du projet SWSC Global Advocacy Fund (GAF), la vidéo a été utilisée pour sensibiliser le gouvernement à l'importance de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène dans les centres de soins de santé et à l'approche WASH FIT. Le projet GAF a plaidé en faveur de l'amélioration des services WASH dans les centres de soins de santé en générant des preuves sur l'état des services WASH dans les centres de soins de santé dans la zone de North Shewa et de West Gojam. Des représentants du gouvernement du Woreda, de la zone et de la région, des universités et des ONG ont assisté à la réunion de plaidoyer en juillet 2023 organisée par l'Aide ecclésiastique suisse par l'intermédiaire du GAF. Les participants de World Vision ont déclaré que la vidéo leur avait permis de mieux comprendre comment intégrer le programme WASH FIT dans leurs projets dans les ESS. Les partenaires gouvernementaux ont indiqué que la vidéo les avait aidés à mieux comprendre le processus de mise en œuvre du programme WASH FIT et comment l'engagement des organes politiques/administratifs jouait un rôle crucial dans l'amélioration du programme WASH. Ils ont également souligné qu'une bonne utilisation des ressources et une planification budgétaire interne pouvaient améliorer la situation WASH dans les ESS. L'un des principaux engagements approuvés lors de la réunion de plaidoyer est l'engagement en faveur d'une amélioration urgente et la compréhension des facteurs clés de l'amélioration de la situation WASH dans les ESS. En outre, cette réunion a suscité l'intérêt des bureaux de santé fédéraux et régionaux et des ONG pour la mise en œuvre du programme WASH FIT.

Le ministère fédéral de la santé a déjà commencé à déployer le programme WASH FIT dans quatre régions, dont la région d'Amhara, avec le soutien d'ONG telles que World Vision. À l'invitation du ministère de la santé, l'Aide catholique suisse a rejoint le groupe de travail sur le déploiement du programme WASH FIT. Dans le cadre du déploiement du WASH FIT, une formation a été dispensée aux professionnels de la santé et aux responsables du secteur de la santé à différents niveaux. EPER a facilité les sessions pratiques pour la formation de 100 fonctionnaires de santé de zone et de woreda sur le WASH FIT. Au cours de ces formations, l'expérience de la mise en œuvre du programme WASH FIT dans le woreda d'Angolelana Tera a été partagée avec les participants, en s'appuyant sur la projection de la vidéo. En plus de la projection de la vidéo, le responsable du centre de santé de Tsigereda s'est joint à la formation pour partager son expérience pratique. La vidéo a fourni aux stagiaires des informations pratiques sur la mise en œuvre de WASH FIT dans les zones rurales avec des ressources limitées. Le projet continuera à soutenir la mise à l'échelle de WASH FIT dans la phase IV dans le cadre de l'approche de renforcement du système en partageant la vidéo visualisant l'expérience WASH FIT.

Extrait du vidéo

Cette vidéo a été complétée par la production de courts messages radiophoniques dans la langue locale afin d'atteindre l'ensemble de la communauté. Au total, quatre messages ont été produits et diffusés quarante fois aux heures de pointe, lorsque la plupart des gens écoutent. Les messages étaient axés sur 1) la sensibilisation de la communauté à l'importance du programme WASH dans les ESS pour prévenir les maladies infectieuses, 2) le rôle de la communauté pour garder les ESS propres, 3) la collaboration avec le personnel de santé pour assurer la propreté des ESS, et 4) la mise en œuvre de WASH FIT pour améliorer le programme WASH dans les ESS. Les messages radio ont été diffusés par la station de radio locale et populaire Debre Birhan Fana FM, qui touche environ 5 à 6 millions de personnes dans quatre régions, 12 zones et 103 woredas, y compris Angolelana Tera. Au moment de la diffusion des messages radio, la zone du projet était en proie à un conflit qui a entraîné le déplacement de plus de 200 000 personnes dans la zone de North Shewa. Face à l'escalade de la violence, l'état d'urgence a été déclaré dans la région d'Amhara, avec l'imposition de couvre-feux, la restriction des déplacements et l'interdiction des rassemblements. Cela a limité le suivi des messages radio auprès des auditeurs, mais le projet continuera à évaluer l'efficacité des messages radio et de la sensibilisation.

Le projet poursuit la sensibilisation et le plaidoyer sur l'importance de l'amélioration de la situation WASH dans les ESS et le partage de l'expérience WASH FIT dans le cadre de la phase IV du SWSC. En particulier, la vidéo sera présentée lors de réunions pertinentes pour soutenir les efforts de mise à l'échelle de WASH FIT, par exemple, au groupe de travail technique national de WASH FIT au ministère de la Santé.

(Version français ci-dessous)

A world with adequate and equitable access to water, sanitation and hygiene (WASH) for all is essential. The Swiss Agency for Development and Cooperation (SDC) has therefore renewed its support to the Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC) for a fourth phase (2023–2027) with a total of 12 million francs. The consortium member NGOs mobilize an additional 9.7 million francs to support an increase in access to basic WASH for vulnerable populations in 12 countries throughout Africa and Asia.

Despite considerable progress accomplished globally since the launch of the Sustainable Development Goals (SDGs) in 2015, at halftime the world is seriously off-track from reaching SDG 6.1 and 6.2 on universal access to WASH by 2030. If the world is to meet these targets, a fourfold increase in coverage rate needs to be realized, with even a much higher rates required in many countries of the global South. Concurrently, the climate and environmental crisis puts progress further at risk and needs to be more than ever taken into account while working towards reaching the goals.

The SWSC, established in 2011 as a mechanism uniting Swiss NGOs, target their know-how and resources to make a difference in the living conditions of the most vulnerable people by improving access to safe and sustainable WASH services. In its earlier phases, the SWSC achieved significant results demonstrating itself as an appropriate mechanism for mainstreaming innovations, facilitating knowledge sharing and joining forces to advocate and influence policies at sub-national and national level. In recent years, a focused approach on WASH in institutions (schools and health care facilities) has been adopted, using this strategic entry point to influence WASH conditions and behaviours also in communities surrounding the targeted institutions.

The SWSC fourth phase will allow to further provide access to water, sanitation and hygiene services through implementation of 16 projects in 13 countries across South- and Southeast Asia and Sub-Saharan Africa. This includes improving WASH services for people in around 270 schools, 170 health care facilities and 225 surrounding communities. Acknowledging that scaling of service delivery and sustaining services can only be reached through a strong enabling environment, the central strategy for Phase IV in all the projects will be investing in a systems-wide approach that aims for reinforcing systems at local and where appropriate, national levels. Key cross-cutting issues of gender and social equity, and, new in phase IV, climate resilience, will be mainstreamed into the SWSC projects.

Linking different levels (from local to national and beyond), the SWSC continues to work around five interrelated building blocks: i) fostering exchange and learning, ii) building evidence, iii) outreach & dissemination, iv) strengthening partnerships, and v) advocacy. The fourth phase will allow to significantly reinforce the advocacy strategy started in Phase III, with all projects encompassing significant advocacy workstreams and with a focus on strategic partnerships to influence local and national policies, strategies and budgets. The SWSC member organisations will continue to explore various innovations with the Global Innovation Fund enabling them to respond to promising innovation opportunities that may arise during the project phase. Evidence building will continue to play a key role for accountability and feeding into advocacy. 

SWSC active members with projects under Phase IV: Caritas Switzerland, Fastenaktion, HEKS-EPER, HELVETAS Swiss Intercooperation, Swiss Red Cross, Solidar Suisse, Swissaid and Terre des hommes. Affiliate members joining knowledge exchange: Antenna Foundation and Water for Water.

Contact: info@waterconsortium.ch


Lancement de la phase IV

Un monde avec un accès adéquat et équitable à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène (WASH) pour tous est essentiel. La Direction du développement et de la coopération (DDC) a donc renouvelé son soutien au Consortium suisse pour l'eau et l'assainissement (SWSC) pour une quatrième phase (2023-2027) avec un total de 12 millions de francs. Les ONG membres du consortium mobilisent 9.7 millions de francs supplémentaires pour soutenir une augmentation de l'accès aux services WASH de base pour les populations vulnérables dans 12 pays à travers l'Afrique et l'Asie.

Malgré les progrès considérables accomplis au niveau mondial depuis le lancement des Objectifs de développement durable (ODD) en 2015, à mi-parcours, le monde est très loin d'atteindre les ODD 6.1 et 6.2 sur l'accès universel à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène d'ici à 2030. Pour atteindre ces objectifs, le taux de couverture doit être multiplié par quatre, et des taux encore plus élevés sont nécessaires dans de nombreux pays du Sud. Parallèlement, la crise climatique et environnementale met davantage en péril les progrès réalisés et doit plus que jamais être prise en compte dans les efforts déployés pour atteindre les objectifs.

Le SWSC, créé en 2011 en tant que mécanisme réunissant des ONG suisses, cible leur savoir-faire et leurs ressources pour faire la différence dans les conditions de vie des personnes les plus vulnérables en améliorant l'accès à des services WASH sûrs et durables. Dans ses premières phases, le SWSC a obtenu des résultats significatifs et s'est révélé être un mécanisme approprié pour intégrer les innovations, faciliter le partage des connaissances et unir les forces pour plaider et influencer les politiques aux niveaux sous-national et national. Ces dernières années, une approche ciblée sur l'eau, l'assainissement et l'hygiène dans les institutions (écoles et établissements de soins de santé) a été adoptée, utilisant ce point d'entrée stratégique pour influencer les conditions et les comportements en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène également dans les communautés entourant les institutions ciblées.

La quatrième phase du SWSC permettra d'améliorer l'accès à l'eau, à l'assainissement et aux services d'hygiène grâce à la mise en œuvre de 16 projets dans 13 pays d'Asie du Sud et du Sud-Est et d'Afrique subsaharienne. Il s'agit notamment d'améliorer les services d'eau, d'assainissement et d'hygiène pour les habitants de quelque 270 écoles, 170 établissements de soins de santé et 225 communautés environnantes. Reconnaissant que l'élargissement de la prestation de services et la pérennisation des services ne peuvent être atteints que grâce à un environnement favorable solide, la stratégie centrale de la phase IV dans tous les projets consistera à investir dans une approche systémique visant à renforcer les systèmes au niveau local et, le cas échéant, au niveau national. Les questions transversales clés de l'égalité des sexes et de l'équité sociale et, nouveauté de la phase IV, de la résilience climatique, seront intégrées dans les projets SWSC.

Reliant différents niveaux (du local au national et au-delà), le SWSC continue de travailler autour de cinq éléments interdépendants : i) favoriser l'échange et l'apprentissage, ii) rassembler des preuves, iii) sensibiliser et diffuser, iv) renforcer les partenariats, et v) défendre les intérêts. La quatrième phase permettra de renforcer de manière significative la stratégie de plaidoyer entamée lors de la phase III, tous les projets comportant d'importants volets de plaidoyer et mettant l'accent sur les partenariats stratégiques afin d'influencer les politiques, les stratégies et les budgets locaux et nationaux. Les organisations membres du SWSC continueront d'explorer diverses innovations avec le Fonds mondial pour l'innovation, ce qui leur permettra de répondre aux opportunités d'innovation prometteuses qui pourraient se présenter au cours de la phase de projet. L'établissement de preuves continuera à jouer un rôle clé dans la responsabilisation et l'alimentation du plaidoyer. 

Membres actifs de SWSC avec des projets en phase IV : Caritas Suisse, Fastenaktion, HEKS-EPER, HELVETAS Swiss Intercooperation, Croix-Rouge suisse, Solidar Suisse, Swissaid et Terre des hommes. Membres affiliés participant à l'échange de connaissances : Antenna Foundation et Water for Water.

Contact: info@waterconsortium.ch

(version français ci-dessous)

Authors: Prakash Bohara, Laxman Kharal Chettry and Sudarshan Neupane from Tdh Nepal
Photos: Tdh Nepal

As part of the SWSC project in phase III, municipality-led total handwashing campaigns were launched by Tdh Nepal and its local partner Geruwa in Thakurbaba municipalityof Bardiya district in Nepal. The purpose is to promote proper handwashing practices within communities, to achieve a significant behaviour change by encouraging individuals wash their hands with soap at critical times and with this create more hygienic and healthier communities. A special focus was on mothers and caretakers of children below five years.

 I have two children one aged seven and one aged 2 years. The handwashing bucket is very easy to use for washing hands before feeding my child and after cleaning his feaces. Likewise, my elder daughter likes to use the handwashing bucket with tap very much. Whenever she returns from school, she manages to wash her hands and legs on her own. When we did not have handwashing bucket with tap at home, I had to help my daughter to wash her hands at the hand pump. Now, she does not need my help and enjoys washing hands at the handwashing station.

Mother of two children
A girl demonstrates handwashing

The “Municipality-led Total Handwashing Campaign” covered 11,115 households with a population of 57,755. The baseline and endline evaluation (external) revealed notable improvements in handwashing prevalence/frequency at critical handwashing moments. Thakurbaba municipality became the first in Nepal to be recognized as a Total Handwashing Municipality. The municipality has prioritized handwashing in their annual planning and budgeting process and even organized a sharing and advocacy meeting at the provincial level. Further the municipality plans to continue regular monitoring and follow-up activities to encourage ongoing handwashing practices. It aims to mobilize local stakeholders including child club members, village committee members and health institutions to sustain the behaviour change. These achievements demonstrate the successful implementation of the campaign and the positive impact it has had on handwashing practices.

Total Handwashing municipality declaration is just the beginning. Behavior change is difficult to maintain, so in order to ensure that the community people continue using installed handwashing stations, regular monitoring and follow up is a must.

Thakurbaba Municipality Health Coordinator
Municipality level declaration ceremony

Check out the videos from Tdh Nepal on the SWSC youtube channel to learn more about various project components of phase III. For example about school gardening, characterization and quantification of healthcare waste and many more.


Campagne totale de lavage des mains menée par la municipalité

Auteurs: Prakash Bohara, Laxman Kharal Chettry and Sudarshan Neupane de Tdh Nepal
Photos: Tdh Nepal

Dans le cadre de la phase III du projet SWSC, des campagnes de lavage des mains ont été lancées par Tdh Népal et son partenaire local Geruwa dans la municipalité de Thakurbaba du district de Bardiya au Népal. L'objectif est de promouvoir de bonnes pratiques de lavage des mains au sein des communautés, de parvenir à un changement de comportement significatif en encourageant les individus à se laver les mains avec du savon à des moments critiques et de créer ainsi des communautés plus hygiéniques et plus saines. L'accent a été mis sur les mères et les personnes s'occupant d'enfants de moins de cinq ans.

J'ai deux enfants, l'un âgé de 7 ans et l'autre de 2 ans. Le seau à main est très facile à utiliser pour se laver les mains avant de donner à manger à mon enfant et après avoir nettoyé son visage. De même, ma fille aînée aime beaucoup utiliser le seau à main avec robinet. Lorsqu'elle rentre de l'école, elle parvient à se laver les mains et les jambes toute seule. Lorsque nous n'avions pas de seau à main avec robinet à la maison, je devais aider ma fille à se laver les mains à la pompe manuelle. Maintenant, elle n'a plus besoin de mon aide et aime se laver les mains à la station de lavage

une mère de deux enfants
Une jeune fille montre comment se laver les mains

La "Campagne totale de lavage des mains menée par la municipalité" a couvert 11 115 ménages pour une population de 57 755 habitants. L'évaluation de base et l'évaluation finale (externe) ont révélé des améliorations notables dans la prévalence/fréquence du lavage des mains à des moments critiques. La municipalité de Thakurbaba est devenue la première au Népal à être reconnue comme une municipalité de lavage total des mains. La municipalité a fait du lavage des mains une priorité dans son processus annuel de planification et de budgétisation et a même organisé une réunion de partage et de plaidoyer au niveau provincial. En outre, la municipalité prévoit de poursuivre les activités régulières de contrôle et de suivi afin d'encourager les pratiques de lavage des mains. Elle entend mobiliser les parties prenantes locales, notamment les membres des clubs d'enfants, les membres des comités villageois et les établissements de santé, afin de pérenniser le changement de comportement. Ces réalisations démontrent la réussite de la campagne et l'impact positif qu'elle a eu sur les pratiques de lavage des mains.

La déclaration de la municipalité sur le lavage total des mains n'est qu'un début. Il est difficile de maintenir un changement de comportement, c'est pourquoi, afin de s'assurer que les membres de la communauté continuent à utiliser les stations de lavage des mains installées, un contrôle et un suivi réguliers sont indispensables

le coordinateur de la santé de la municipalité de Thakurbaba
Cérémonie de déclaration au niveau municipal

Consultez les vidéos de Tdh Népal sur le canal youtube de SWSC pour en savoir plus sur les différentes composantes du projet de la phase III. Par exemple, le jardinage dans les écoles, la caractérisation et la quantification des déchets médicaux et bien d'autres choses encore.

(version français ci-dessous)

Author: CLEAN Research group

The CLEAN research group has produced a briefing report that outlines the need for research in the field of environmental cleaning in resource-limited healthcare settings. The report details their 12 recommended key research questions and associated considerations to facilitate effective hospital cleaning in resource-limited healthcare settings and to help reduce the spread of infections and antimicrobial resistance.

The current environmental cleaning research and implementation picture has many gaps; a sparse body of research with only small-scale studies, limited country-level monitoring, poor financing and a lack of formal staff training and cleaning protocols. The lack of consistency in hospital cleaning practices can have serious impacts on patient and staff safety, increasing the risk of exposure to healthcare associated infections and enabling the spread of antimicrobial resistance.

’Clean care is safe care’: the evidence supporting this basic mantra has been known for centuries, indeed back to 1795 in the case of childbirth. But today there are still key research gaps in delivering and assuring environmental hygiene in health facilities. These can and must be addressed if such settings are to be places of recovery rather than avoidable risk.

Wendy J Graham (CLEAN group member and one of the authors of the briefing paper, The London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM))

The CLEAN Group hope the research priorities will encourage the eventual implementation of low-resource tailored and cost-effective cleaning practices in resource-limited settings which will benefit the health of both patients and staff and ensure a respectful care environment. They are now calling on investors, policymakers and advocates to drive forward implementation research into cleaning practices in these healthcare settings.

The CLEAN Group was first convened in mid-2022 within a UK-Public Health Rapid Support Team (UK-PHRST)[1] project to identify the most urgent research questions to inform or enhance the implementation of best practices in surface and non-critical equipment cleaning in healthcare facilities in resource-limited settings. It includes experts from Africa, Europe, Asia, Australia, North and South America, with expertise in infection prevention and control, hospital cleaning and disinfection, water, sanitation and hygiene (WASH), health policy, implementation science and clinical research in resource-limited settings. Helvetas and Tdh, members of the Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC), were invited to be part of the CLEAN research group and provided input to the now published briefing. The potential to develop partnerships for action research based on the key research questions identified by the CLEAN group is relevant for the Swiss Water and Sanitation Consortium in Phase 4.


[1] The UK Public Health Rapid Support Team is funded by UK Aid from the Department of Health and Social Care and is jointly run by UK Health Security Agency and the London School of Hygiene & Tropical Medicine.


Rapport d'information CLEAN

Auteur: CLEAN Research group

Le groupe de recherche CLEAN a produit un rapport d'information qui souligne le besoin de recherche dans le domaine du nettoyage de l'environnement dans les établissements de santé aux ressources limitées. Le rapport détaille les 12 questions clés de recherche recommandées et les considérations associées pour faciliter un nettoyage efficace des hôpitaux dans les établissements de santé aux ressources limitées et pour aider à réduire la propagation des infections et la résistance aux antimicrobiens.

La situation actuelle en matière de recherche et de mise en œuvre dans le domaine du nettoyage de l'environnement présente de nombreuses lacunes : un corpus de recherche clairsemé avec seulement des études à petite échelle, un suivi limité au niveau national, un financement insuffisant et un manque de formation formelle du personnel et de protocoles de nettoyage. Le manque de cohérence dans les pratiques de nettoyage des hôpitaux peut avoir de graves répercussions sur la sécurité des patients et du personnel, en augmentant le risque d'exposition aux infections associées aux soins de santé et en favorisant la propagation de la résistance aux antimicrobiens.

"Des soins propres sont des soins sûrs" : les preuves de ce mantra fondamental sont connues depuis des siècles, et même depuis 1795 dans le cas de l'accouchement. Mais aujourd'hui, il existe encore des lacunes importantes dans la recherche sur l'hygiène environnementale dans les établissements de santé. Ces lacunes peuvent et doivent être comblées si l'on veut que ces établissements soient des lieux de rétablissement plutôt que de risques évitables

Wendy J Graham (membre du groupe CLEAN et l'un des auteurs de la note d'information, The London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM))

Le groupe CLEAN espère que les priorités de recherche encourageront la mise en œuvre de pratiques de nettoyage adaptées et rentables dans les environnements aux ressources limitées, ce qui sera bénéfique pour la santé des patients et du personnel et garantira un environnement de soins respectueux. Ils appellent maintenant les investisseurs, les décideurs politiques et les défenseurs à faire avancer la recherche sur la mise en œuvre des pratiques de nettoyage dans ces environnements de soins de santé.

Le groupe CLEAN s'est réuni pour la première fois à la mi-2022 dans le cadre d'un projet de l'équipe britannique de soutien rapide à la santé publique (UK-PHRST)[1] afin d'identifier les questions de recherche les plus urgentes pour informer ou améliorer la mise en œuvre des meilleures pratiques en matière de nettoyage des surfaces et des équipements non critiques dans les établissements de soins de santé dans des contextes à ressources limitées. Il comprend des experts d'Afrique, d'Europe, d'Asie, d'Australie, d'Amérique du Nord et du Sud, spécialisés dans la prévention et le contrôle des infections, le nettoyage et la désinfection des hôpitaux, l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH), la politique de santé, la science de la mise en œuvre et la recherche clinique dans les environnements à ressources limitées. Helvetas et Tdh, membres du Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC), ont été invités à faire partie du groupe de recherche CLEAN et ont contribué à la rédaction de la note d'information qui vient d'être publiée. Le potentiel de développement de partenariats pour la recherche-action basée sur les questions clés de recherche identifiées par le groupe CLEAN est pertinent pour le SWSC pour l'eau et l'assainissement dans la phase 4.


[1] L'équipe de soutien rapide de la santé publique britannique est financée par UK Aid du ministère de la santé et des soins sociaux et est gérée conjointement par l'agence de sécurité sanitaire britannique et l'école d'hygiène et de médecine tropicale de Londres.

Author: HEKS-EPER Uganda
Photo credits: HEKS-EPER Uganda

Links to videos: Breaking the silence on MHH, Keeping Girls in School and Menstrual Hygiene Through a Boys Lens

Empowering schools and communities in refugee settlements for effective menstrual hygiene and health

Between 2017 and 2019, Yumbe District recorded a 43% drop-out rate for primary six and seven school girls. The district’s rapid assessment revealed that the lack of menstrual hygiene materials was a major cause of school drop-outs.

HEKS-EPER, supported by the Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC), applies the Blue Schools approach in Yumbe District in West Nile, Uganda, to link Water, Sanitation and Hygiene (WASH) in schools with environmental education. Menstrual hygiene management is a key component of the Blue Schools concept.

In Uganda, schools were closed for 22 months during the COVID-19 pandemic, from March 2020 until January 2022. The project team, therefore, conducted sanitation and hygiene campaigns within the community. During this period, the organization noticed that girls were missing meetings in these campaigns and that this was largely attributable to lacking menstrual products to aid their freedom of movement and interaction. It was thus important to respond to this critical need. This was addressed by the prioritization of menstrual health and hygiene by all schools.

Mr Moses Otim, the Deputy Headteacher and school health club patron at Knowledge Land Primary School, teaching pupils about menstrual health and hygiene

HEKS-EPER conducted a school assessment exercise upon the full re-opening of schools in 2022 to find out what would be most urgent in the last year of the project. Learners and teachers chose menstrual hygiene management as a priority for the WASH interventions at their schools. “Menstrual hygiene is important to the achievement of the Sustainable Development Goals –for example, ensuring healthy lives for all (SDG 3), inclusive, equitable education for all (SDG 4), gender equality and empowerment (SDG 5), and access to safe water and sanitation (SDG 6) -it was important for us to get involved”, says Deborah Nabukeera, Programme Officer, HEKS-EPER.

The exercise was followed by a review of the menstrual health and hygiene landscape with a focus on the Bidibidi refugee settlement (224,000 refugees-UNHCR 2022). This revealed that 73% of menstruating young adults in schools lack access to sanitary pads and adequate infrastructure for bathing, which causes young adults to miss up to three days of school every month.

In this community, menstruation was a silent thing that should not be talked about within the community. When you are menstruating, you cannot even approach anyone for help; at home you are not allowed to touch any dishes or even to cook. You are supposed to leave and sit far away from everyone until you are done with your menstruation.

Agnes Taji, a learner at Knowledge Land Primary School

“We observed three constraints to effective menstrual hygiene management in schools and the community –affordability, stigma, and limited access to water to keep clean”, says Nabukeera. “For example, the available sanitary products were not affordable at USD 1.14, for a packet of 8 pieces, where 88% of families in Uganda earn less than a dollar per day. In refugee communities where work is scarce, there is even less income for an entire family”, observes Nabukeera. “I remember a teacher recounted a scenario of a girl who started menstruating in class, and she sat all day without moving, bleeding on her chair. She had no one to talk to, and she was scared of getting up. For me, this showed the urgency of the situation.”

Ending menstrual stigma through menstrual health and hygiene workshops

In West Nile, as in many societies, menstruation is regarded as a shameful secret that should be discussed quietly among women. This, in part, contributes to stigma, disinformation, and negative practices like isolating girls and women who are menstruating. It also limits initiatives to improve access to affordable menstrual hygiene products and supporting facilities like water supply. Although some non-profits intermittently provide sanitary pads in refugee settlements, a lack of funds often affects distribution. Schools lack emergency supplies for girls who start menstruating, and when a girl is sent home, she suffers the trauma of discrimination, bullying, and being laughed at while walking out of class. Consequently, girls of menstruating age choose to leave school or miss school days, affecting their learning. Back at home, menstruating girls are asked to clean themselves with leaves or pour sand and sit on it.

Inclusive interventions for accessible and sustainable menstrual hygiene management

The Blue Schools approach is a multi-sectoral concept developed by the Swiss Water and Sanitation Consortium and implemented by the local partner ACORD (Agency for Cooperation and Research in Development) Uganda to create more awareness on menstrual health and hygiene in schools. “We used a unique, inclusive approach to address cultural taboos and social norms to establish good menstrual hygiene practices that would be accessible to the girls and owned and embraced by the community. We involved all stakeholders, starting from the learners and teachers, the district leadership and UNHCR, which is responsible for refugee issues; we talked with school management committees, we had sessions with girls and boys, and parent-teacher associations, all of which guided us on key issues and messages for menstrual hygiene. Together, we designed training modules to give information about menstruation to help break the stigma within the school and the community”, says Nabukeera.

The project supported seven schools. In total, the schools had more than 5,000 learners without access to sanitary pads implying that girls in these schools spent 27% of the school year at home or in school without actively participating, which affected their learning outcomes. Given the resource constraints in refugee settings, it was important for the project to use locally available resources, both materials and human resources.

Pad-making and menstruation sensitization workshops were organized in schools to give selected learners and teachers accurate information about menstruation and skills to make reusable sanitary pads. 

Games were used as an outreach tool for menstrual hygiene management

"We focused on child-centered campaigns by engaging the learners in dramas, debates, and competitive games with key messages on menstruation. We fostered teacher-learner, parent-teacher cooperation by building the skills of teachers, learners, and parents in re-useable pad making and good menstrual hygiene practices. The teachers and learners, in turn, delivered these skills and knowledge to other learners during school health club meetings, and health parades”, explains Nabukeera.

Building capacity for more dignity

Deborah Nabukeera demonstrates how to make a pad

Moses Otim, the Deputy Head Teacher, discusses the changes arising from the sensitization sessions. “The learners became the change agents by talking about their situation to their parents. Learners also invited community members to debates and football and netball games, where they would talk about menstrual health to help break the stigma. The project even identified Blue Schools Champions from the community and worked with hygiene promoters to conduct community drives at places of worship and water wells.”

By breaking the silence around this taboo, learners and communities were more engaged in the next step around pad-making.  “We provided access to what we called ‘dignified menstrual hygiene management’”, says Nabukeera. “We introduced pad-making workshops and selected teachers, learners, school heads, and parents for training. The schools gave us a room and bought the required materials to make reusable pads – manila, scissors, and cloth. Learners were taught during health club meetings, science slots within the Uganda Schools Curriculum as well as break time and weekends to ensure learning and inclusive participation.”

Before this project we used to laugh at girls who were menstruating which made them drop out of school. We did not take care of them; but right now, we know what to do for them. This is a normal body change not a disease. I go to the senior woman teacher to get a pad and give them. I also help provide them with water to wash their pads.

Osuku Henry, a learner at Nyoko Primary School

Like the users, Otim is surprised by the affordability of the re-useable menstrual products they are now making: “Initially, we thought only factories knew how to make pads. The reusable sanitary pad is just like the usual pad bought from the market, but the difference is that this one is made locally. This local pad is much better because you can use it for six to nine months, but the factory one costs four times more and is disposed of after one use.” Parental involvement was, therefore, key to ensuring learners had access to pad-making materials and could continue to do this sustainably at home using old cloths.

My family came from South Sudan fleeing the war and violence in 2017. I have two sisters but I was not allowed to speak about menstruation. If I told my mother that I saw blood on their clothes, she would scold me and forbid me from speaking about it. Now, I know it is not wrong to speak about menstruation, even though I'm a boy. I have also acquired skills in making pads. When my sister starts menstruating, I now know how to help her. Right now, she is able to make for herself a pad I trained her.

Mikaya Lometa, a learner at Knowledge Land Primary School

Keeping more girls in school

Now that more girls in refugee settlements are empowered to make menstrual hygiene products and no longer face discrimination and stigma, schools are filling up quickly and retaining girls. Margaret Amaniyo, Head Teacher at Nyoko Primary School says: “There were only 491 learners when the project started in Nyoko Primary School. Today the school has over 1,063 learners, more than 50% are girls, and has grown to include a boarding facility.” The schools have also introduced emergency clothing and spare uniforms to help girls who start menstruating at school to address the stigma associated with menstruation. Feru Juliet Anguanii, the Senior Woman Teacher, observes: “The girls have a higher enrolment than the boys, and also these days at least 70% of the girls complete primary 7 and cases of girls leaving school have reduced.”

Deborah Nabukeera, Programme Officer, HEKS EPER, with members of the Nyoko Primary School Health Club

In sustaining the good change in schools, the project relied on the Blue Schools kit and the SWSC learning journey on MHM to support school health clubs to continue the improved menstrual hygiene practices and to be able to train neighboring schools that may be interested in improving menstrual health and hygiene among learners. To support proper menstrual hygiene, piped water was extended and rainwater harvesting tanks (7500ltrs) were installed in schools. This has enabled girls to bathe and manage their menses with dignity. The School Management Committee of Nyoko Primary School purchased pipes to connect the rainwater harvesting tank to the UNHCR reserve water tank to ensure that learners and the community access water throughout the year.

When girls do not have pads, they will just drop out of school because they are scared. I encourage girls who have started menstruating not to fear; I tell them that this is normal and that it also happens to our elders. I teach them how to manage it, and when I have materials, I also make two to three pads for those who do not have them. I encourage them to tell their parents that they are menstruating so that their parents will give them the materials for managing when they are in menstruation so that they can stay in school.

Josephine Kiden, a learner at Knowledge Land Primary School

Ensuring menstrual health and hygiene become national priorities

To consolidate the learnings from this intervention, an advocacy component supported by the Swiss Water and Sanitation Consortium’s Global Advocacy Fund was developed to share information and advocate for menstrual health and hygiene improvements in schools. HEKS-EPER’s menstrual hygiene model has been transformed into a livelihood project with the goal of promoting access to reusable sanitary pads whilst putting income into the hands of communities making reusable sanitary pads, through partnerships with the private sector and community-based organizations.

Menstrual management can be taught to boys so that they know that menstruation is normal. At times at home when you're menstruating and assuming you have brothers and you ask them to help you with anything like pads, they won't help you; they won’t give you money to go and buy menstrual health products so you end up suffering and end up in early marriages, but if they knew that it was normal, they would help you and you would not go for early marriage.

Drileba Sharon, a learner at Nyoko Primary School

What next?

In collaboration with Yumbe District Local Government, CSOs and UNHCR, a menstrual hygiene and health technical working group has been set up at Yumbe District with various implementing partners and civil society organizations to continue taking actions and advocating for menstrual hygiene resources in schools. This will go a long way toward keeping girls in schools, especially in refugee settlements where vulnerability levels are high.

Deborah Nabukeera, Programme Officer, HEKS EPER, with Magaret Amanna Headteacher, and Anako Bwali, health teacher, Nyoko Primary School

The schools are waiting for no one; they are already trendsetters as model centers for menstrual hygiene management. Knowledge Land Primary School is fundraising to establish a Menstrual Hygiene Management Fund to support the school health club with a sewing machine and reusable sanitary pad-making materials to sell to the community. Ariwa Primary School has partnered with the health centres to support outreach within the community on menstrual hygiene. The health teacher of the school notes that from the capitation grant provided, Ariwa school management has set aside UGX 100,000 per term (USD 27) to support a pad-making fund. The fund is used for purchasing raw materials for making reusable pads.

As the four schools lead in menstrual health and hygiene activities, more schools are inviting them to share their experiences and learning, thus building momentum for good menstrual health and hygiene which is keeping more girls in school.

We will continue to break the silence! remains a resounding commitment in schools.

Auteurs: HEKS-EPER Ouganda
Crédit photo: HEKS-EPER Ouganda

Lien vers les vidéos (en anglais): Breaking the silence on MHH, Keeping Girls in School and Menstrual Hygiene Through a Boys Lens

Renforcer les capacités des écoles et des communautés dans les camps de réfugiés pour une gestion efficace de l'hygiène menstruelle et de la santé

Entre 2017 et 2019, le district de Yumbe a enregistré un taux d'abandon de 43 % pour les élèves de 6e année et de 7e année. L'évaluation rapide du district a révélé que le manque de matériel d'hygiène menstruelle était une cause majeure d'abandon scolaire.

L'EPER, soutenue par le Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC), applique l'approche “Écoles Bleues” dans le district de Yumbe, dans le Nil occidental, en Ouganda, afin d'associer l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH) dans les écoles, à l'éducation et à l'environnement. La gestion de l'hygiène menstruelle (GHM) est un élément clé du concept des Écoles Bleues.

En Ouganda, les écoles ont été fermées pendant 22 mois durant la pandémie de COVID-19, de mars 2020 à janvier 2022. L'organisation a donc mené des campagnes d'assainissement et d'hygiène au sein de la communauté. Durant cette période, l'organisation a remarqué que les filles manquaient des réunions lors des campagnes de communication et que cela était largement imputable au manque de produits menstruels pour faciliter leur liberté de mouvement et d'interaction. Il était donc important de répondre à ce besoin critique. La priorité a été donnée à la santé et à l'hygiène menstruelles dans toutes les écoles.

M. Moses Otim, directeur adjoint et responsable du club de santé scolaire de l'école primaire Knowledge Land, enseignant aux élèves la santé et l'hygiène menstruelles.

L'EPER a mené un exercice d'évaluation des écoles lors de la réouverture complète des écoles en 2022 afin de déterminer ce qui était le plus urgent au cours de la dernière année du projet. Les apprenants et les enseignants ont choisi la gestion de l'hygiène menstruelle comme priorité pour les interventions WASH dans leurs écoles. "L'hygiène menstruelle est importante pour la réalisation des Objectifs de développement durable - par exemple, assurer une vie saine pour tous (SDG 3), une éducation inclusive et équitable pour tous (SDG 4), l'égalité des sexes et l'autonomisation (SDG 5), et l'accès à l'eau potable et à l'assainissement (SDG 6) - il était important pour nous de nous impliquer", déclare Deborah Nabukeera, Chargée de programme, EPER.

L'exercice a été suivi d'un examen de la gestion de l'hygiène menstruelle dans le contexte de la santé menstruelle, en particulier dans le camp de réfugiés de Bidibidi (224 000 réfugiés - HCR 2022). Cette étude a révélé que 73% des jeunes femmes menstruées dans les écoles n'ont pas accès à des serviettes hygiéniques ni à des infrastructures adéquates pour se laver, ce qui fait que ces jeunes personnes manquent jusqu'à trois jours d'école par mois.

Dans cette communauté, la menstruation était une chose silencieuse dont on ne devait pas parler en public. Lorsque vous avez vos règles, vous ne pouvez même pas demander de l'aide à qui que ce soit ; à la maison, vous n'avez pas le droit de toucher à la vaisselle ni même de cuisiner. Vous êtes censée partir et vous asseoir loin de tout le monde jusqu'à ce que vous ayez terminé vos règles.

Agnes Taji, élève de l'école primaire Knowledge Land

"Nous avons observé trois obstacles à une gestion efficace de l'hygiène menstruelle dans les écoles et la communauté : le coût, la stigmatisation et l'accès limité à l'eau pour rester propre", explique Nabukeera. "Par exemple, les produits sanitaires disponibles n'étaient pas abordables à 1,14 USD, pour un paquet de 8 pièces, alors que 88 % des familles ougandaises gagnent moins d'un dollar par jour. Dans les communautés de réfugiés où le travail est rare, le revenu d'une famille entière est encore plus faible", observe Nabukeera. "Je me souviens qu'un enseignant a raconté l'histoire d'une fille qui avait commencé à avoir ses règles en classe et qui était restée assise toute la journée sans bouger, saignant sur sa chaise. Elle n'avait personne à qui parler et avait peur de se lever. Pour moi, cela montrait l'urgence de la situation".

Mettre fin à la stigmatisation liée aux menstruations grâce à des ateliers sur la santé et l'hygiène menstruelles

Dans le Nil occidental, comme dans de nombreuses sociétés, la menstruation est considérée comme un secret honteux dont les femmes doivent discuter discrètement. Cela contribue en partie à la stigmatisation, à la désinformation et à des pratiques négatives telles que l'isolement des filles et des femmes qui ont leurs règles. Cela limite également les initiatives visant à améliorer l'accès à des produits d'hygiène menstruelle abordables et à des installations de soutien telles que l'approvisionnement en eau. Bien que certaines organisations à but non lucratif fournissent par intermittence des serviettes hygiéniques dans les camps de réfugiés, le manque de fonds affecte souvent la distribution. Les écoles manquent de fournitures d'urgence pour les filles qui commencent à avoir leurs règles, et lorsqu'une fille est renvoyée chez elle, elle subit le traumatisme de la discrimination, des brimades et des moqueries à la sortie de la classe. Par conséquent, les filles en âge d'avoir leurs règles choisissent de quitter l'école ou de manquer des journées d'école, ce qui affecte leur apprentissage. De retour à la maison, on demande aux filles menstruées de se nettoyer avec des feuilles ou de verser du sable et de s'asseoir dessus.

Interventions inclusives pour une gestion accessible et durable de l'hygiène menstruelle

L'approche Écoles Bleues est un concept à multiples facettes, développé par le SWSC et mis en œuvre par le partenaire local ACORD (l’Agence de coopération et de recherche pour le développement) de l'Ouganda afin de sensibiliser les élèves à l'hygiène menstruelle et à la gestion de la menstruation. "Nous avons utilisé une approche unique et inclusive pour aborder les tabous culturels et les normes sociales afin d'établir de bonnes pratiques d'hygiène menstruelle qui seraient accessibles aux filles et que la communauté s'approprierait et adopterait. Nous avons impliqué toutes les parties prenantes, à commencer par les élèves et les enseignants, les responsables du district et le UNHCR, qui est chargé des questions relatives aux réfugiés ; nous avons discuté avec les comités de gestion des écoles, nous avons organisé des sessions avec les filles et les garçons, et les associations parents-enseignants, qui nous ont tous guidés sur les questions clés et les messages relatifs à l'hygiène menstruelle. Ensemble, nous avons conçu des modules de formation pour donner des informations sur la menstruation afin de briser la stigmatisation au sein de l'école et de la communauté", explique Nabukeera.

Le projet a soutenu sept écoles. Au total, ces écoles comptaient plus de 5 000 élèves qui n'avaient pas accès à des serviettes hygiéniques, ce qui signifie que les filles de ces écoles passaient 27 % de l'année scolaire à la maison ou à l'école sans participer activement, ce qui affectait leurs résultats scolaires.

Compte tenu des contraintes en matière de ressources dans les camps de réfugiés, il était important pour le projet d'utiliser les ressources disponibles localement, qu'il s'agisse de matériel ou de ressources humaines.

Des ateliers de sensibilisation à la fabrication de serviettes hygiéniques et à la menstruation ont été organisés dans les écoles afin de donner aux apprenants et aux enseignants sélectionnés des informations précises sur la menstruation et des compétences pour fabriquer des serviettes hygiéniques réutilisables. 

Les jeux ont été utilisés comme outil de sensibilisation à la gestion de l'hygiène menstruelle.

"Nous nous sommes concentrés sur des campagnes centrées sur l'enfant en faisant participer les apprenants à des pièces de théâtre, des débats et des jeux de compétition avec des messages clés sur la menstruation. Nous avons encouragé la coopération entre enseignants et apprenants, parents et enseignants en renforçant les compétences des enseignants, des élèves et des parents en matière de fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables et de bonnes pratiques d'hygiène menstruelle. Les enseignants et les élèves, à leur tour, ont transmis ces compétences et ces connaissances à d'autres élèves lors des réunions du club de santé de l'école et des défilés de santé", explique Nabukeera.

Renforcer les capacités pour plus de dignité

Deborah Nabukeera montre comment fabriquer une serviette hygiénique

Moses Otim, directeur adjoint de l'école, évoque les changements résultant des séances de sensibilisation. "Les élèves sont devenus des agents de changement en parlant de leur situation à leurs parents. Les élèves ont également invité les membres de la communauté à des débats et à des matchs de football et de netball, au cours desquels ils ont parlé de la santé menstruelle afin d'aider à briser la stigmatisation. Le projet a même identifié des champions de l'École Bleue au sein de la communauté et a travaillé avec des promoteurs de l'hygiène pour mener des campagnes communautaires dans les lieux de culte et les puits d'eau".

En brisant le silence autour de ce tabou, les élèves et les communautés se sont montrés plus ouverts à la participation à l'étape suivante de la fabrication des serviettes hygiéniques. Nous avons donné accès à ce que nous avons appelé la "gestion digne de l'hygiène menstruelle"", explique Nabukeera. "Nous avons organisé des ateliers de fabrication de serviettes hygiéniques et sélectionné des enseignants, des élèves, des directeurs d'école et des parents pour la formation. Les écoles nous ont mis à disposition une salle et ont acheté le matériel nécessaire à la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables - manille, ciseaux et tissu. Les apprenants ont été formés lors des réunions du club de santé, des créneaux de sciences dans le cadre du programme scolaire ougandais, ainsi que pendant les pauses et les week-ends afin de garantir l'apprentissage et la participation de tous."

Avant ce projet, nous nous moquions des filles qui avaient leurs règles, ce qui les poussait à abandonner l'école. Nous ne nous occupions pas d'elles, mais maintenant, nous savons ce qu'il faut faire pour elles. Il s'agit d'un changement corporel normal et non d'une maladie. Je vais voir l'enseignante principale pour obtenir une serviette hygiénique et la leur donner. Je les aide aussi à trouver de l'eau pour laver leurs serviettes.

Osuku Henry, élève de l'école primaire de Nyoko

Comme les utilisatrices, Otim est surprise par le caractère abordable des produits menstruels réutilisables qu'elle fabrique désormais : "Au départ, nous pensions que seules les usines savaient fabriquer des serviettes hygiéniques. La serviette hygiénique réutilisable est identique à la serviette habituelle achetée au marché, mais la différence est qu'elle est fabriquée localement. Cette serviette locale est bien meilleure parce que vous pouvez l'utiliser pendant six à neuf mois, alors que celle de l'usine coûte quatre fois plus cher et est jetée après une seule utilisation. L'implication des parents était donc essentielle pour s'assurer que les apprenants avaient accès au matériel de fabrication de serviettes hygiéniques et qu'ils pouvaient continuer à le faire de manière durable à la maison en utilisant de vieux chiffons.

Ma famille est venue du Soudan du Sud pour fuir la guerre et la violence en 2017. J'ai deux sœurs, mais je n'avais pas le droit de parler de menstruation. Si je disais à ma mère que j'avais vu du sang sur leurs vêtements, elle me grondait et m'interdisait d'en parler. Aujourd'hui, je sais qu'il n'y a rien de mal à parler de la menstruation, même si je suis un garçon. J'ai également appris à fabriquer des serviettes hygiéniques. Lorsque ma sœur aura ses premières règles, je sais maintenant comment l'aider. En ce moment, elle est capable de fabriquer elle-même une serviette hygiénique que je lui ai apprise.

Mikaya Lometa, élève de l'école primaire Knowledge Land

Maintenir un plus grand nombre de filles à l'école

Maintenant que davantage de filles dans les camps de réfugiés sont en mesure de fabriquer des produits d'hygiène menstruelle et ne sont plus confrontées à la discrimination et à la stigmatisation, les écoles se remplissent rapidement et retiennent les filles. Margaret Amaniyo, directrice de l'école primaire de Nyoko, déclare : "Il n'y avait que 491 élèves lorsque le projet a démarré à l'école primaire de Nyoko. Aujourd'hui, l'école compte plus de 1 063 élèves, dont plus de 50 % sont des filles, et s'est agrandie pour inclure un internat." Les écoles ont également mis en place des vêtements d'urgence et des uniformes de rechange pour aider les filles qui commencent à avoir leurs règles à l'école, afin de lutter contre la stigmatisation associée à la menstruation. Feru Juliet Anguanii, l'enseignante principale, observe : "Les filles sont plus scolarisées que les garçons et, de nos jours, au moins 70 % d'entre elles terminent le cycle primaire et le nombre de filles qui quittent l'école a diminué.

Deborah Nabukeera, chargée de programme à l'EPER, avec des membres du club de santé de l'école primaire de Nyoko

Pour pérenniser les changements positifs dans les écoles, le projet s'est appuyé sur le kit des Écoles Bleues et la note conceptuelle du parcours d'apprentissage SWSC pour aider les clubs de santé scolaire à poursuivre les améliorées pratiques d'hygiène menstruelle et à former les écoles voisines susceptibles d'être intéressées par l'amélioration de l'hygiène menstruelle chez les apprenants. Pour favoriser une bonne hygiène menstruelle, l'eau courante a été étendue et des réservoirs de collecte d'eau de pluie (7500 litres) ont été installés dans les écoles. Cela a permis aux filles de se laver et de gérer leurs menstruations dans la dignité. Le comité de gestion de l'école primaire de Nyoko a acheté des tuyaux pour relier le réservoir de collecte des eaux de pluie au réservoir d'eau de réserve de l'UNHCR afin de garantir que les élèves et la communauté aient accès à l'eau tout au long de l'année.

Lorsque les filles n'ont pas de serviettes hygiéniques, elles abandonnent l'école parce qu'elles ont peur. J'encourage les filles qui ont commencé à avoir leurs règles à ne pas avoir peur ; je leur dis que c'est normal et que cela arrive aussi à nos aînées. Je leur apprends à gérer leur menstruation et, lorsque j'ai du matériel, je fabrique deux ou trois serviettes hygiéniques pour celles qui n'en ont pas. Je les encourage à dire à leurs parents qu'elles ont leurs règles pour que ceux-ci leur donnent le matériel nécessaire pour gérer leur menstruation afin qu'elles puissent rester à l'école.

Josephine Kiden, élève de l'école primaire Knowledge Land

Faire de la santé et de l'hygiène menstruelles des priorités nationales

Pour consolider les enseignements tirés de cette intervention, une composante de plaidoyer soutenue par le Consortium suisse pour l'eau et l'assainissement a été développée afin de partager l'information et plaider en faveur de l'amélioration de la santé et de l'hygiène menstruelles dans les écoles. Le modèle d'hygiène menstruelle de l'EPER a été transformé en un projet de subsistance dont l'objectif est de promouvoir l'accès à des serviettes hygiéniques réutilisables tout en générant des revenus pour les communautés qui les fabriquent, grâce à des partenariats avec le secteur privé et des organisations communautaires.

La gestion des menstruations peut être enseignée aux garçons pour qu'ils sachent que les menstruations sont normales. Parfois, à la maison, lorsque vous avez vos règles et que vous demandez à vos frères de vous aider à acheter des serviettes hygiéniques, ils ne vous aident pas ; ils ne vous donnent pas d'argent pour aller acheter des produits de santé menstruelle et vous finissez par souffrir et par vous marier très tôt.

Drileba Sharon, élève de l'école primaire de Nyoko

Quelle est la prochaine étape ?

En collaboration avec le gouvernement local du district de Yumbe, les organisations de la société civile et le HCR, un groupe de travail technique sur la gestion de l'hygiène menstruelle a été mis en place dans le district de Yumbe avec divers partenaires de mise en œuvre et organisations de la société civile pour continuer à plaider en faveur de ressources en matière d'hygiène menstruelle dans les écoles. Cela contribuera grandement à maintenir les filles à l'école, en particulier dans les camps de réfugiés où les niveaux de vulnérabilité sont élevés.

Deborah Nabukeera, chargée de programme à l'EPER, avec Magaret Amanna, directrice d'école, et Anako Bwali, professeur de santé à l'école primaire de Nyoko.

Les écoles n'attendent personne ; elles sont déjà à l'avant-garde en tant que centres modèles pour la gestion de l'hygiène menstruelle. L'école primaire Knowledge Land collecte des fonds pour créer un fonds de gestion de l'hygiène menstruelle afin de soutenir le club de santé de l'école en lui fournissant une machine à coudre et du matériel pour fabriquer des serviettes hygiéniques réutilisables qu'il vendra à la communauté. L'école primaire d'Ariwa s'est associée aux centres de santé pour soutenir la sensibilisation de la communauté à l'hygiène menstruelle. Le professeur de santé de l'école note qu'à partir de la subvention par tête fournie, la direction de l'école Ariwa a mis de côté 100 000 UGX par trimestre (27 USD) pour soutenir un fonds de fabrication de serviettes hygiéniques. Ce fonds est utilisé pour acheter les matières premières nécessaires à la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables.

Comme les quatre écoles sont à la pointe des activités de gestion de l'hygiène menstruelle, d'autres écoles les invitent à partager leurs expériences et leur apprentissage, ce qui crée une dynamique en faveur d'une bonne hygiène menstruelle qui permet à un plus grand nombre de filles de rester à l'école.

Nous continuerons à briser le silence ! reste un engagement retentissant dans les écoles.

(version français ci-dessous)

Author: Swiss Church Aid (HEKS/EPER)
Picture credits: Swiss Church Aid (HEKS/EPER)

According to a national baseline report of UNICEF in the year 2017[1], 20-50% of female students in Ethiopia tend to be absent from school during their menstruation, i.e. one to five days each month. One of the reasons is that access to sanitary napkins is scarce and families cannot afford to buy sanitary pads. As a result, most girls of menstrual age use unclean pieces of cloth which expose them to serious health risks. In Ethiopian society menstruation is considered a high taboo, therefore, people rarely discuss the topic and menstrual education in schools is uncommon. The teasing by students is another common reason for menstruating girls to stay at home.

To improve the menstrual hygiene and health of girl students in schools and beyond, Swiss Church Aid (HEKS/EPER) together with Dorcas provided menstrual hygiene awareness to students and teachers, as part of the Blue Schools approach.

Musa Gabi 16 years old student at Wollensu school

One of the students is Musa Gabi, who is an 8th grade student (16 years old) living in Kofele woreda, Oromia region in Ethiopia. He and his sister attend the same school, Wollensu school. Before the Blue Schools project, he had no awareness of menstrual hygiene. When attending school, he noticed a blood stain on his sister’s skirt, and he said that ‘the first thing that came to my mind was she had a sexual relation and was pregnant’. He remembered that his father was very angry when Musa told him about the blood stain. His father said that he regretted sending his daughter to school and tried to beat her. His mother intervened by explaining them about menstruation, but his father was not much convinced. Musa remembered how scared and helpless his sister was; she even wanted to drop out of school.

The Blue Schools project provided awareness on menstruation to all students (boys and girls). After the awareness, Musa started to regret his actions and manners towards his sister and other female students in the school. “I feel ashamed of myself to this date”. He used to tease and shame girls during their menstruation, as he assumed that those girls had sexual relations or were pregnant, which is considered a shame to the family.

Now, he has become a member of the school Gender and Menstrual Hygiene Health Club. The club is raising the awareness of students and parents on menstrual health and hygiene (MHH) by organising drama and community outreach sessions. Due to increased awareness, girls are no longer teased during menstruation and boys are supporting them to safely manage their menstruation. The efforts of both male and female students succeeded in changing the name from the malicious local name of menstruation “Monthly dirt” to “Monthly flower”, which entails a huge change in attitude. The project facilitated/created a space for boys and girls to discuss together the issues of MHH; these conversations limited bullying and broke taboos in family settings.

The project also supported the target schools in the construction of basic MHH rooms, where girls have a safe space to rest during their menstruation. The construction of MHH rooms was a joint effort by the community (providing labour and local materials), the school administration (providing carpentry and masonry) and Swiss Church Aid (HEKS/EPER) and Dorcas (providing industrial materials, such as cement and corrugated iron sheets).

Menstrual pad making training

As part of improving the MHH for students, Swiss Church Aid (HEKS/EPER) improved access to menstrual pads by training unemployed women on the production of reusable menstrual pads. For the training, Swiss Church Aid (HEKS/EPER) partnered with Mela for Her, a social startup enterprise that aims to transform women's and girls’ lives across Ethiopia by providing access to affordable and eco-friendly menstrual products, menstrual health education, and job opportunities. Now, girls in schools have better access to menstrual health and hygiene and can continue their education.


Effets de l'amélioration de l'hygiène et de la santé menstruelles dans les écoles

Auteur: Swiss Church Aid (HEKS/EPER)
Crédit photo: Swiss Church Aid (HEKS/EPER)

Selon un rapport national de l'UNICEF[1] publié en 2017, 20 à 50 % des élèves éthiopiennes ont tendance à s'absenter de l'école pendant leurs menstruations, c'est-à-dire un à cinq jours par mois. L’un des raisons est que l'accès aux serviettes hygiéniques est rare et que les familles n'ont pas les moyens d'acheter des serviettes hygiéniques. Par conséquent, la plupart des filles en âge d'avoir leurs règles utilisent des vêtements souillés qui les exposent à de graves risques sanitaires. Dans la société éthiopienne, la menstruation est considérée comme un grand tabou. Par conséquent, les gens discutent rarement du sujet et l'éducation menstruelle dans les écoles est rare.

Afin d'améliorer l'hygiène menstruelle et la santé des jeunes filles dans les écoles et au-delà, l'EPER et Dorcas ont sensibilisé les élèves et les enseignants à l'hygiène menstruelle, dans le cadre de l'approche École Bleue.

Musa Gabi, 16 ans, élève à l'école Wollensu

L'un de ces élèves, Musa Gabi, est un élève de 8th (16 ans) qui vit à Kofele Woreda, dans la région d'Oromia, en Éthiopie. Sa sœur et lui fréquentent la même école, l'école Wollensu. Avant le projet Écoles Bleues, il n'avait aucune connaissance de l'hygiène menstruelle. À l'école, il a remarqué une tache de sang sur la jupe de sa sœur et a déclaré que "la première chose qui m'est venue à l'esprit, c'est qu'elle avait eu un rapport sexuel et qu'elle était enceinte". Il se souvient que son père était très en colère lorsqu'il lui a parlé de la tache de sang. Son père a dit qu'il regrettait d'avoir envoyé sa fille à l'école et qu'il avait essayé de l'attaquer physiquement. Sa mère est intervenue en leur expliquant ce qu'était la menstruation, mais son père n'a pas été très convaincu. Il se souvient de la peur et de l'impuissance de sa sœur, qui voulait même abandonner l'école.

Le projet des Écoles Bleues a permis de sensibiliser tous les élèves (garçons et filles) à la menstruation. Après cette sensibilisation, Musa regrette ses actions et ses manières envers sa sœur et les autres étudiantes de l'école. « À ce jour, j'ai honte de moi ». Il avait l'habitude de taquiner les filles et de leur faire honte pendant leurs règles, car il supposait que ces filles avaient eu des rapports sexuels ou étaient enceintes, ce qui est considéré comme une honte pour la famille.

Aujourd'hui, il est devenu membre du club de l'école pour l'égalité des sexes et l'hygiène menstruelle. Le club sensibilise les élèves et les parents à la santé et à l'hygiène menstruelles en organisant des pièces de théâtre et des séances de sensibilisation de la communauté. Grâce à cette sensibilisation, les filles ne sont plus taquinées pendant leurs menstruations et les garçons les aident à gérer leurs menstruations en toute sécurité. Le plaidoyer des élèves a permis de changer le nom local malveillant des menstruations, "saleté mensuelle", en "fleur mensuelle", ce qui implique un énorme changement d'attitude. Le projet a facilité/créé un espace pour que les garçons et les filles discutent ensemble des questions de santé menstruelle, ce qui a permis de limiter les brimades et de briser les tabous dans le cadre familial.

Le projet a également soutenu les écoles cibles dans la construction de salles GHM de base, où les filles disposent d'un espace sûr pour se reposer pendant leurs menstruations. La construction de ces salles est le fruit d'un effort conjoint de la communauté (qui fournit la main-d'œuvre et les matériaux locaux), de l'administration de l'école (qui a financé les travaux de menuiserie et de maçonnerie), de l’EPER et de Dorcas (qui a fournit les matériaux industriels, tels que le ciment et les plaques de tôle ondulée).

Formation à la fabrication de serviettes hygiéniques

Dans le cadre de l'amélioration de la GHM pour les élèves, l'EPER a amélioré l'accès aux serviettes hygiéniques en formant des femmes sans emploi à la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables. Pour cette formation, l'EPER s'est associée à Mela for Her, une startup sociale qui vise à transformer la vie des femmes et des jeunes filles en Ethiopie en leur donnant accès à des produits menstruels abordables et respectueux de l'environnement, à une éducation à la santé menstruelle et à des opportunités d'emploi. Désormais, les jeunes filles scolarisées ont un meilleur accès aux serviettes hygiéniques et peuvent poursuivre leurs études.


[1] National baseline report of UNICEF, May 2017: https://www.unicef.org/ethiopia/reports/menstrual-hygiene-management-ethiopia

The Swiss Water and Sanitation Consortium uses WASH FIT (WHO, UNICEF 2022) to accompany local actors to improve WASH in health care facilities and strengthen  health systems. How does WASH FIT link to the Nine Essential Building Blocks of the WASH System as defined by IRC-WASH?  See reflections based on the experience of WASH FIT practitioners in the figure below.