Effects of Improving Menstrual Hygiene and Health in Schools

(version français ci-dessous)

Author: Swiss Church Aid (HEKS/EPER)
Picture credits: Swiss Church Aid (HEKS/EPER)

According to a national baseline report of UNICEF in the year 2017[1], 20-50% of female students in Ethiopia tend to be absent from school during their menstruation, i.e. one to five days each month. One of the reasons is that access to sanitary napkins is scarce and families cannot afford to buy sanitary pads. As a result, most girls of menstrual age use unclean pieces of cloth which expose them to serious health risks. In Ethiopian society menstruation is considered a high taboo, therefore, people rarely discuss the topic and menstrual education in schools is uncommon. The teasing by students is another common reason for menstruating girls to stay at home.

To improve the menstrual hygiene and health of girl students in schools and beyond, Swiss Church Aid (HEKS/EPER) together with Dorcas provided menstrual hygiene awareness to students and teachers, as part of the Blue Schools approach.

Musa Gabi 16 years old student at Wollensu school

One of the students is Musa Gabi, who is an 8th grade student (16 years old) living in Kofele woreda, Oromia region in Ethiopia. He and his sister attend the same school, Wollensu school. Before the Blue Schools project, he had no awareness of menstrual hygiene. When attending school, he noticed a blood stain on his sister’s skirt, and he said that ‘the first thing that came to my mind was she had a sexual relation and was pregnant’. He remembered that his father was very angry when Musa told him about the blood stain. His father said that he regretted sending his daughter to school and tried to beat her. His mother intervened by explaining them about menstruation, but his father was not much convinced. Musa remembered how scared and helpless his sister was; she even wanted to drop out of school.

The Blue Schools project provided awareness on menstruation to all students (boys and girls). After the awareness, Musa started to regret his actions and manners towards his sister and other female students in the school. “I feel ashamed of myself to this date”. He used to tease and shame girls during their menstruation, as he assumed that those girls had sexual relations or were pregnant, which is considered a shame to the family.

Now, he has become a member of the school Gender and Menstrual Hygiene Health Club. The club is raising the awareness of students and parents on menstrual health and hygiene (MHH) by organising drama and community outreach sessions. Due to increased awareness, girls are no longer teased during menstruation and boys are supporting them to safely manage their menstruation. The efforts of both male and female students succeeded in changing the name from the malicious local name of menstruation “Monthly dirt” to “Monthly flower”, which entails a huge change in attitude. The project facilitated/created a space for boys and girls to discuss together the issues of MHH; these conversations limited bullying and broke taboos in family settings.

The project also supported the target schools in the construction of basic MHH rooms, where girls have a safe space to rest during their menstruation. The construction of MHH rooms was a joint effort by the community (providing labour and local materials), the school administration (providing carpentry and masonry) and Swiss Church Aid (HEKS/EPER) and Dorcas (providing industrial materials, such as cement and corrugated iron sheets).

Menstrual pad making training

As part of improving the MHH for students, Swiss Church Aid (HEKS/EPER) improved access to menstrual pads by training unemployed women on the production of reusable menstrual pads. For the training, Swiss Church Aid (HEKS/EPER) partnered with Mela for Her, a social startup enterprise that aims to transform women's and girls’ lives across Ethiopia by providing access to affordable and eco-friendly menstrual products, menstrual health education, and job opportunities. Now, girls in schools have better access to menstrual health and hygiene and can continue their education.


Effets de l'amélioration de l'hygiène et de la santé menstruelles dans les écoles

Auteur: Swiss Church Aid (HEKS/EPER)
Crédit photo: Swiss Church Aid (HEKS/EPER)

Selon un rapport national de l'UNICEF[1] publié en 2017, 20 à 50 % des élèves éthiopiennes ont tendance à s'absenter de l'école pendant leurs menstruations, c'est-à-dire un à cinq jours par mois. L’un des raisons est que l'accès aux serviettes hygiéniques est rare et que les familles n'ont pas les moyens d'acheter des serviettes hygiéniques. Par conséquent, la plupart des filles en âge d'avoir leurs règles utilisent des vêtements souillés qui les exposent à de graves risques sanitaires. Dans la société éthiopienne, la menstruation est considérée comme un grand tabou. Par conséquent, les gens discutent rarement du sujet et l'éducation menstruelle dans les écoles est rare.

Afin d'améliorer l'hygiène menstruelle et la santé des jeunes filles dans les écoles et au-delà, l'EPER et Dorcas ont sensibilisé les élèves et les enseignants à l'hygiène menstruelle, dans le cadre de l'approche École Bleue.

Musa Gabi, 16 ans, élève à l'école Wollensu

L'un de ces élèves, Musa Gabi, est un élève de 8th (16 ans) qui vit à Kofele Woreda, dans la région d'Oromia, en Éthiopie. Sa sœur et lui fréquentent la même école, l'école Wollensu. Avant le projet Écoles Bleues, il n'avait aucune connaissance de l'hygiène menstruelle. À l'école, il a remarqué une tache de sang sur la jupe de sa sœur et a déclaré que "la première chose qui m'est venue à l'esprit, c'est qu'elle avait eu un rapport sexuel et qu'elle était enceinte". Il se souvient que son père était très en colère lorsqu'il lui a parlé de la tache de sang. Son père a dit qu'il regrettait d'avoir envoyé sa fille à l'école et qu'il avait essayé de l'attaquer physiquement. Sa mère est intervenue en leur expliquant ce qu'était la menstruation, mais son père n'a pas été très convaincu. Il se souvient de la peur et de l'impuissance de sa sœur, qui voulait même abandonner l'école.

Le projet des Écoles Bleues a permis de sensibiliser tous les élèves (garçons et filles) à la menstruation. Après cette sensibilisation, Musa regrette ses actions et ses manières envers sa sœur et les autres étudiantes de l'école. « À ce jour, j'ai honte de moi ». Il avait l'habitude de taquiner les filles et de leur faire honte pendant leurs règles, car il supposait que ces filles avaient eu des rapports sexuels ou étaient enceintes, ce qui est considéré comme une honte pour la famille.

Aujourd'hui, il est devenu membre du club de l'école pour l'égalité des sexes et l'hygiène menstruelle. Le club sensibilise les élèves et les parents à la santé et à l'hygiène menstruelles en organisant des pièces de théâtre et des séances de sensibilisation de la communauté. Grâce à cette sensibilisation, les filles ne sont plus taquinées pendant leurs menstruations et les garçons les aident à gérer leurs menstruations en toute sécurité. Le plaidoyer des élèves a permis de changer le nom local malveillant des menstruations, "saleté mensuelle", en "fleur mensuelle", ce qui implique un énorme changement d'attitude. Le projet a facilité/créé un espace pour que les garçons et les filles discutent ensemble des questions de santé menstruelle, ce qui a permis de limiter les brimades et de briser les tabous dans le cadre familial.

Le projet a également soutenu les écoles cibles dans la construction de salles GHM de base, où les filles disposent d'un espace sûr pour se reposer pendant leurs menstruations. La construction de ces salles est le fruit d'un effort conjoint de la communauté (qui fournit la main-d'œuvre et les matériaux locaux), de l'administration de l'école (qui a financé les travaux de menuiserie et de maçonnerie), de l’EPER et de Dorcas (qui a fournit les matériaux industriels, tels que le ciment et les plaques de tôle ondulée).

Formation à la fabrication de serviettes hygiéniques

Dans le cadre de l'amélioration de la GHM pour les élèves, l'EPER a amélioré l'accès aux serviettes hygiéniques en formant des femmes sans emploi à la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables. Pour cette formation, l'EPER s'est associée à Mela for Her, une startup sociale qui vise à transformer la vie des femmes et des jeunes filles en Ethiopie en leur donnant accès à des produits menstruels abordables et respectueux de l'environnement, à une éducation à la santé menstruelle et à des opportunités d'emploi. Désormais, les jeunes filles scolarisées ont un meilleur accès aux serviettes hygiéniques et peuvent poursuivre leurs études.


[1] National baseline report of UNICEF, May 2017: https://www.unicef.org/ethiopia/reports/menstrual-hygiene-management-ethiopia