Autoren-Archive: Rahel Künzle

(version français ci-dessous)

Authors: Mr. Tanmoy Das, Sr. Program Officer - Health & WASH, and Ms. Tanvi Chattoraj, Monitoring, valuation and Learning Manager, Terre des hommes Foundation, India
Photo credits: Terre des hommes Foundation, India

Sepsis is a leading cause of maternal and newborn mortality, with a significant number of cases linked to healthcare-associated infections (HAI). In low- and middle-income countries, the strain on healthcare facilities has negatively affected both the quality of care and the birth environment, particularly in terms of infection prevention and control (IPC) and HAIs. Studies show that hospital cleanliness plays a crucial role in reducing HAI rates, and maintaining good hand and environmental hygiene is essential for quality care. However, those responsible for keeping healthcare environments safe and clean often go unrecognized as part of the healthcare workforce.

In India, the saying "Cleanliness is next to Godliness" is commonly promoted, yet culturally and socially, sanitation workers are often stigmatized. Per government sources[1], 92% of workers engaged in hazardous cleaning roles belong to communities which have traditionally been assigned the lowest value in the community (Scheduled Caste), are socially and/ or educationally underprivileged (backward class community) or are indigenous (Scheduled Tribe). Caste realities have historically dictated occupational boundaries and societal sanctions, as a result, cleaning workers, belonging to marginalized communities, are often invisible and dehumanized. They face low status within healthcare facilities, societal marginalization, and receive inadequate training, low pay, and poor working conditions. As custodians of cleanliness in the health care facilities that are at the bottom of the hierarchy, the ill treatment faced by cleaners is two pronged: from other staff members within the facility as well as patients and caregivers.

Terre des hommes, with the support of the Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC), is implementing Project Arogya Swasthyakendra (Lit. translated as healthy health care facility), which aims to enhance infection prevention and control (IPC) in healthcare facilities by improving water, sanitation, and hygiene services. A key component of the project is the capacity building of cleaning service providers, who play a vital role in maintaining hygiene. In collaboration with district health authorities, Tdh has organized training programs for these workers, focusing on IPC and cleaning procedures. Despite many cleaners having worked in healthcare facilities for over a decade, they have never received formal training.

Group picture after a training with ten cleaners and infection control nurses (the women in the middle and the two men to their left)

During one such training program organised by Tdh, the team encountered a poignant moment when a cleaner hesitated to sit on the chairs provided for the training participants. When asked about it, she tearfully explained, "Our role is to clean the dust and litter under the chairs; we have never been asked, nor have we ever thought of sitting on one." This statement reflects the deep-rooted stigma and discrimination cleaners, especially women, endure in their roles, which gets internalized and embodied in their perception of self. It highlights the profound marginalization they face, not just in the workplace but also in how they are perceived and treated within society.

The intersection of occupation, caste, and gender results in a complex web of social relationships that constitute lived experiences. Nearly half of the cleaning workforce in the health care facilities are female, and in a patriarchal society the power imbalance experienced by female cleaners is augmented by their caste and gender identities. They often face gender-based discrimination, particularly regarding the distribution of workload at their workplaces and at home. Therefore, they often continue to face the double burden of labor despite being earning members of the household. Additionally, cleaners are marginalized and are not recognized as an integral part of the healthcare facility workforce. The lack of safety nets at the workplace, which is often unregulated and contractual in nature, implies a complete disregard for cleaners’ well-being and security, particularly of female cleaners, even when they fall victim to gender based violence. In a powerful account, a female cleaner expressed her difficulty in cleaning cobwebs within the health facility due to chronic neck pain caused by prolonged exposure to domestic violence. She explained how years of physical injury suffered by her had rendered her unable to lift her head and look up for long durations. This heartbreaking account underscores the hardships of their work and the violence they endure at home.

Practicing handwashing steps during the training

The interventions with cleaning service providers through the Arogya Swasthyakendra project is seeking to bring this marginalized and stigmatized segment of the healthcare workforce into the mainstream. By doing so, the project has taken an important step towards fostering a sense of empowerment among these workers, addressing their long-standing social exclusion, and visualizing their critical role in maintaining hygiene in our healthcare facilities.


[1] https://www.thehindu.com/news/national/92-of-workers-cleaning-urban-sewers-septic-tanks-are-from-sc-st-obc-groups/article68697861.ece


Adrishya Shakti - Les nettoyeurs, la main-d'œuvre invisible

Auteurs: Mr. Tanmoy Das, Sr. Program Officer - Health & WASH, and Ms. Tanvi Chattoraj, Monitoring, valuation and Learning Manager, Terre des hommes Foundation, Inde
Crédit photo: Terre des hommes Foundation, Inde

La septicémie est l'une des principales causes de mortalité maternelle et néonatale, un nombre important de cas étant lié aux infections associées aux soins de santé (IAS). Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, la pression exercée sur les établissements de santé a eu un impact négatif sur la qualité des soins et l'environnement de l'accouchement, notamment en termes de prévention et de contrôle des infections (IPC) et d'IAS. Des études montrent que la propreté des hôpitaux joue un rôle crucial dans la réduction des taux d'IAS et que le maintien d'une bonne hygiène des mains et de l'environnement est essentiel à la qualité des soins. Cependant, les personnes chargées de veiller à la sécurité et à la propreté des environnements de soins ne sont souvent pas reconnues comme faisant partie du personnel de santé.

En Inde, le dicton "La propreté est proche de la piété" est communément promu, mais culturellement et socialement, les travailleurs de l'assainissement sont souvent stigmatisés. 92 % des personnes exerçant des fonctions de nettoyage dangereuses appartiennent à des castes répertoriées ou à des communautés auxquelles on attribuait traditionnellement la valeur la plus basse dans l'ordre de stratification sociale, aujourd'hui proscrit (69 %), à des tribus répertoriées ou à des communautés indigènes (8 %) et à d'autres classes arriérées en raison de leur retard social ou éducatif (15 %), d'après des sources gouvernementales.[1] Les réalités de la caste ont historiquement dicté les limites professionnelles et les sanctions sociétales, de sorte que les travailleurs du nettoyage, qui appartiennent à des communautés marginalisées, sont souvent invisibilisés et déshumanisés. Ils ont un statut inférieur dans les établissements de santé, sont marginalisés par la société, reçoivent une formation inadéquate, sont mal payés et travaillent dans de mauvaises conditions. En tant que gardiens de la propreté dans les établissements de santé qui se trouvent au bas de l'échelle hiérarchique, les nettoyeurs sont victimes de mauvais traitements à deux niveaux : de la part des autres membres du personnel de l'établissement et de la part des patients et des soignants.

Terre des hommes, avec le soutien du Consortium suisse pour l'eau et l'assainissement (SWSC), met en œuvre le projet Arogya Swasthyakendra (Lit. traduit par établissement de soins de santé sain), qui vise à renforcer la prévention et le contrôle des infections (IPC) dans les établissements de soins de santé en améliorant les services d'eau, d'assainissement et d'hygiène. Un élément clé du projet est le renforcement des capacités des prestataires de services de nettoyage, qui jouent un rôle essentiel dans le maintien de l'hygiène. En collaboration avec les autorités sanitaires des districts, Tdh a organisé des programmes de formation pour ces travailleurs, en mettant l'accent sur les IPC et les procédures de nettoyage. Bien que de nombreux nettoyeurs aient travaillé dans des établissements de santé pendant plus de dix ans, ils n'ont jamais reçu de formation formelle.

Photo de groupe après une formation avec dix nettoyeurs et infirmières de contrôle des infections (les femmes au milieu et les deux hommes à leur gauche)

Lors d'une formation organisée par Tdh, l'équipe a vécu un moment poignant lorsqu'une femme de ménage a hésité à s'asseoir sur les chaises mises à disposition des participants à la formation. Interrogée à ce sujet, elle a expliqué en larmes : "Notre rôle est de nettoyer la poussière et les détritus sous les chaises ; on ne nous a jamais demandé et nous n'avons jamais pensé à nous asseoir sur une chaise". Cette déclaration reflète la stigmatisation et la discrimination profondément enracinées que les agents d'entretien, en particulier les femmes, subissent dans leur rôle, et qui sont intériorisées et incarnées dans la perception qu'ils ont d'eux-mêmes. Elle met en évidence la profonde marginalisation à laquelle ils sont confrontés, non seulement sur le lieu de travail, mais aussi dans la manière dont ils sont perçus et traités au sein de la société.

L'intersection de la profession, de la caste et du genre se traduit par un réseau complexe de relations sociales qui constituent des expériences vécues. Près de la moitié des agents d'entretien des établissements de santé sont des femmes et, dans une société patriarcale, le déséquilibre de pouvoir auquel elles sont confrontées est accentué par leur appartenance à une caste et leur identité de genre. Elles sont souvent confrontées à une discrimination fondée sur le sexe, notamment en ce qui concerne la répartition de la charge de travail sur leur lieu de travail et à la maison. Par conséquent, elles continuent souvent à faire face à la double charge de travail bien qu'elles soient des membres du ménage qui gagnent de l'argent. En outre, les femmes de ménage sont marginalisées et ne sont pas reconnues comme faisant partie intégrante du personnel des établissements de santé. L'absence de filets de sécurité sur le lieu de travail, qui est souvent non réglementé et contractuel par nature, implique un mépris total du bien-être et de la sécurité des agents d'entretien, en particulier des femmes, même lorsqu'elles sont victimes de violences basées sur le genre. Dans un témoignage saisissant, une femme de ménage a fait part de ses difficultés à nettoyer les toiles d'araignée dans l'établissement de santé en raison de douleurs cervicales chroniques causées par une exposition prolongée à la violence domestique. Elle a expliqué que les blessures physiques qu'elle avait subies pendant des années l'avaient rendue incapable de lever la tête et de regarder en l'air pendant de longues périodes. Ce récit déchirant souligne les difficultés de leur travail et la violence qu'elles subissent à la maison.

Pratiquer les étapes du lavage des mains pendant une formation

Les interventions auprès des prestataires de services de nettoyage dans le cadre du projet Arogya Swasthyakendra visent à intégrer ce segment marginalisé et stigmatisé du personnel de santé dans le courant dominant. Ce faisant, le projet a franchi une étape importante dans la promotion d'un sentiment d'autonomie parmi ces travailleurs, en s'attaquant à leur exclusion sociale de longue date et en visualisant leur rôle essentiel dans le maintien de l'hygiène dans nos établissements de soins de santé.


[1] https://www.thehindu.com/news/national/92-of-workers-cleaning-urban-sewers-septic-tanks-are-from-sc-st-obc-groups/article68697861.ece

(version français ci-dessous)

Authors and photo credits for Benin: Abdias Bio Sika, Helvetas Benin
Authors and photo credits for Bangladesh: Rakibul Amin, Terre des hommes Foundation, Bangladesh

Commemoration days are a perfect occasion for awareness raising, sensitizing and celebrating in the institutions with all system actors. Find below two examples of this year’s global handwashing day celebration in a school in Benin and a health care facility (HCF) in Bangladesh:

Handwashing relay race

To mark Global Handwashing Day 2024, Helvetas Benin organized the Hand Hygiene Olympics at the Baobab public elementary school in the commune of Kandi, Benin. In the spirit of the Paris 2024 Olympic Games, schoolchildren representing their respective classes competed in fun and instructive sports games for learning about handwashing. The aim of these games was to reinforce the importance of handwashing among schoolchildren. Two sequences of games were run. the “handwashing relay race”, involving handwashing at handwashing stations or devices, enabled the learners to master the different stages of handwashing in a participative way. And “the jute bag or the germ jump” enabled them to understand that handwashing (represented by jumps) helps to avoid germs (represented by obstacles) and thus avoid falling ill (represented by literal falls).

Prepared for the game germ jump

At the end of the celebration, all those involved (teachers, parents, pupils, etc.) made and signed a commitment to promote and practice handwashing at the school. The parents pledged to guarantee the continuous availability of soap for handwashing in the school.

This year Tdh Bangladesh celebrated the global handwashing day at the Community Clinic, Kacchapia Nurbanu, Baharchara union, Teknaf sub district. Union Parishad members, Community Health Care Provider, healthcare personnel, teachers, students, members from Community Group, Community Support Group and the community in general were present and participated in the activities of the day consisting of an interactive question-and-answer session, a discussion and a dialogue. In line with this year’s theme “Why are clean hands still important?”, the focus was on reinforcing the critical importance of handwashing even in the post-pandemic world, where hand hygiene continues to be the frontline defense against spread of infections, illnesses, and harmful germs as well as on the importance of knowledge sharing and community collaboration for improving hand hygiene practices.

Group picture of the global handwashing day celebration in Bangladesh

Sensibilisation, mobilisation et célébration 

Auteurs and crédit photo pour Bénin: Abdias Bio Sika, Helvetas Benin
Auteurs and crédit photo pour le Bangladesh: Rakibul Amin, Terre des hommes Foundation, Bangladesh

Les journées de commémoration sont une occasion idéale pour sensibiliser et célébrer dans les institutions avec tous les acteurs du système. Vous trouverez ci-dessous deux exemples de célébration de la journée mondiale du lavage des mains de cette année dans une école au Bénin et dans un établissement de soins de santé au Bangladesh :

Course de relais pour le lavage des mains

A l'occasion de la Journée mondiale du lavage des mains 2024, Helvetas Bénin a organisé les Olympiades de l'hygiène des mains à l'école primaire publique Baobab dans la commune de Kandi, Bénin. Dans l'esprit des Jeux olympiques de Paris 2024, les écoliers représentant leurs classes respectives se sont affrontés dans des jeux sportifs ludiques et instructifs pour apprendre le lavage des mains. L'objectif de ces jeux était de renforcer l'importance du lavage des mains auprès des écoliers. Deux séquences de jeux ont été réalisées. La « course relais du lavage des mains », impliquant le lavage des mains à des stations ou dispositifs de lavage des mains, a permis aux apprenants de maîtriser les différentes étapes du lavage des mains de manière participative. Et « le sac de jute ou le saut des microbes » leur a permis de comprendre que le lavage des mains (représenté par des sauts) permet d'éviter les microbes (représentés par des obstacles) et donc d'éviter de tomber malade (représenté par une chute littérale).

Saut de germe

À la fin de la célébration, toutes les personnes impliquées (enseignants, parents, élèves, etc.) ont pris et signé un engagement à promouvoir et à pratiquer le lavage des mains à l'école. Les parents se sont promis de garantir la disponibilité permanente de savon pour le lavage des mains à l'école.

Cette année, Tdh Bangladesh a célébré la journée mondiale du lavage des mains à la clinique communautaire, Kacchapia Nurbanu, Baharchara union, Teknaf sub district. Les membres de l'Union Parishad, les fournisseurs de soins de santé communautaires, le personnel de santé, les enseignants, les étudiants, les membres du groupe communautaire, le groupe de soutien communautaire et la communauté en général étaient présents et ont participé aux activités de la journée qui consistaient en une session interactive de questions-réponses, une discussion et un dialogue. Conformément au thème de cette année « Pourquoi les mains propres sont-elles encore importantes ? », l'accent a été mis sur le renforcement de l'importance cruciale du lavage des mains, même dans le monde post-pandémique, où l'hygiène des mains continue d'être la première ligne de défense contre la propagation des infections, des maladies et des germes nocifs, ainsi que sur l'importance du partage des connaissances et de la collaboration communautaire pour l'amélioration des pratiques d'hygiène des mains.

Group picture of the global handwashing day celebrationPhoto de groupe de la célébration de la journée mondiale du lavage des mains

(English version below)

Auteur et photo credits: Bachir Moukaila Mossi, Chargé de programme eau, hygiène et assainissement, Swissaid Niger

Au Niger et particulière dans les zones d’intervention de SWISSAID, les questions liées à la gestion de l’hygiène menstruelle (GHM) constituaient un sujet tabou dans une société fortement attachée aux valeurs ancestrales et religieuses.  

Dans le cadre du Swiss Water & Sanitation Consortium, SWISSAID et l’ONG AGIR PLUS 21, son partenaire de mise en œuvre ont progressivement réussi à briser le tabou en faisant de la thématique GHM un sujet de discussion en famille et en public.  

Fatima Ibrahim point focal GHM du village de Faya partage son expérience sur comment le tabou a été brisé sur le sujet de la GHM. 

Depuis 2020, SWISSAID et l’ONG AGIR PLUS 21 interviennent dans les communautés et les écoles de 92 villages des départements de Kollo, Boboye et de Dogondoutchi (région de Tillabéry et Dosso) pour la promotion des bonnes pratiques d’hygiène, d’assainissement et de GHM. Chaque village dispose d'un point focal GHM qui constitue l'interface entre le projet et la communauté et qui est chargé du soutien local à la GHM au sein de la communauté. Les activités réalisées en matière de GHM ont porté entres autres sur les causeries éducatives dans les langues locales pour briser le silence et promouvoir le dialogue entre les parents et les enfants sur la GHM ; la formation des points focaux, des leaders communautaires et des enseignants sur la GHM et la confection de serviettes hygiéniques ; l’appui des communautés, des points focaux GHM et des écoles en équipements de salubrité et de GHM. Ces réalisations dans les 92 villages d’intervention du projet, ont permis d’améliorer l’état sanitaire/ risques d’infection des filles et femmes et de réduire les abandons scolaires, les mariages précoces tout en favorisant leur autonomisation. 

Lisez ci-dessous comment de nombreuses personnes décrivent le changement:

Avant le forum communautaire sur la GHM et la formation sur la GHM organisés par L’ONG AGIR PLUS 21 et LE PROJET SWISSAID personne ne parlait de ce sujet, nous les femmes n’en parlaient pas non plus à nos filles. On se débrouillait avec les vieux morceaux de pagnes ou d’habit pour absorber le sang et s’il y’avait des douleurs et infections on ne savait pas quoi faire. Nos filles restaient dans l’angoisse et chômaient l’école. Mais depuis que nous avons reçu la formation, nous parlons à nos filles de leurs menstrues. Nous n’avons plus honte de parler de la gestion de nos règles au niveau du puits, lors des cérémonies de mariage et de baptêmes. Nous sommes à l’aise dans la gestion de nos règles, et nos filles sont devenues nos amies."

Mme Fatima Ibrahim, point focal GHM du village de Faya commune de Dankassari, lors d’une assemblée villageoise tenue à l’occasion de la visite du conseiller régional du consortium en mai 2024 
Hassia Sombéizé

Grâce à Swissaid nous sommes à l’aise avec les serviettes propres pour gérer nos menstrues, nous n’utilisons plus les tissus sales pour gérer nos menstrues, nous parlons tranquillement sans honte avec nos enfants, et surtout nos filles partent à l’écoles avec trois ou quatre serviettes de rechange fabriquées par nous même avec la machine à coudre offerte par Swissaid."

Hassia Sombéizé, point focal GHM de Diawando, mars 2024

Les filles souffrent pendant le moment des menstrues, elles quittent les classes au moment des cours et ne reviennent qu’après la fin des règles. Cette situation fait partie des causes de d’échecs et d’abandons scolaires des filles. Nous remercions Swissaid et Agir Plus 21 d’avoir aidé à ce niveau, et nous les enseignants allons intégrer la sensibilisation sur la GHM dans nos cours. 

Professeur Idrisssa du collège de Matankari , Avril 2024

Menstrual Hygiene Management is no longer a taboo subject in SWISSAID intervention areas in Niger

Author and photo credits: Bachir Moukaila Mossi, WASH Project Manager, Swissaid Niger

In Niger, and particularly in SWISSAID's areas of intervention, issues related to menstrual hygiene management (MHM) were a taboo subject in a society strongly attached to ancestral and religious values.  

Within the framework of the Swiss Water & Sanitation Consortium, SWISSAID and its implementing partner, the NGO AGIR PLUS 21, have gradually succeeded in breaking the taboo by making MHM a topic for family and public discussion.  

Fatima Ibrahim, MHM focal point in the village of Faya, shares her experience of how the taboo has been broken on the subject of MHM

Since 2020, SWISSAID and the NGO AGIR PLUS 21 have been working in the communities and schools of 92 villages in the departments of Kollo, Boboye and Dogondoutchi (Tillabéry and Dosso regions) to promote good hygiene, sanitation and MHM practices. Each village has a MHM focal point which is the interface between the project and the community as well as in charge of local support for MHM in the community. MHM activities have included educational talks in local languages to break the silence and promote dialogue between parents and children on MHM; training for focal points, community leaders and teachers on MHM and the production of reusable pads; and support for communities, MHM focal points and schools with sanitation and MHM equipment. These achievements in the project's 92 villages have helped to improve the health status of girls and women and reduce the risk of infection, school drop-out and early marriage, while promoting their empowerment. 

Read below how people describe the change:

Before the community forum on MHM and the training on MHM organized by the NGO AGIR PLUS 21 and the SWISSAID PROJECT, nobody talked about this subject, and we women didn't talk to our daughters about it either. We made do with old pieces of cloth or dress to absorb the blood flow, and if there was pain or infection, we didn't know what to do. Our daughters were left in anguish and didn't go to school. But since we received the training, we talk to our daughters about their periods. We're no longer ashamed to talk about menstrual management at the well, or at weddings and christenings. We feel comfortable managing our periods, and our daughters have become our friends."

Mrs. Fatima Ibrahim, MHM focal point in the village of Faya, commune of Dankassari, during a village assembly held on the occasion of the visit of the consortium's regional advisor in May 2024

 

Hassia Sombéizé

Thanks to Swissaid, we are comfortable with clean towels to manage our menstrual periods, we no longer use dirty cloths to manage our menstrual periods, we talk quietly without shame with our children, and above all our daughters go to school with three or four spare towels made by ourselves with the sewing machine donated by Swissaid."

Hassia Sombéizé MHM focal point from Diawando, March 2024

Girls suffer during the menstrual period, leaving the classroom at the time of classes and returning only after their period is over. This situation is one of the causes of girls' failure and dropping out of school. We'd like to thank Swissaid and Agir Plus 21 for their help in this area, and we teachers will be incorporating MHM awareness into our lessons." 

Professor Idrisssa from Matankari secondary school , April 2024 

(English version below)

Auteur et photo credits: Worokuy Héra Esaïe Job, Chef de projet WASH, Tdh Burkina Faso

Il y’a de cela quelques années, les conditions de vie de Mme Ouédraogo Odette et de ses proches dans le village de Pousghin, province du Ganzourgou au Burkina Faso, étaient très difficiles. Elle témoignait ceci : « En plus de cultiver en saison de pluies, mon mari était mécanicien de motocyclettes, mais a arrêté de travailler pour le moment pour cause de maladie. Ma belle-mère aussi n’arrive pas à produire car elle est âgée et maladive ». 

Inspirée par son beau-frère qui est membre du Comité d’Assainissement Villageois/Quartiers (CAV/Q), Odette a réalisé que les activités WASH soutenues par Terre des hommes (Tdh) dans sa communauté contribuent au développement et à l’épanouissement des filles et femmes. Elle a ainsi décidé de participer activement à plusieurs séances de renforcement de capacités parmi lesquelles la formation en Gestion Hygiénique des Menstrues (GHM) qui constituait un sujet tabou dans sa communauté. Cette formation réalisée par Tdh en 2023 dans le cadre du Swiss Water & Sanitation Consortium (SWSC) a concerné 104 personnes dont 72 femmes, des leaders religieux et coutumiers des enseignants et des membres des associations des mères d’élèves.  

Madame Odette confectionnant des serviettes hygiéniques lavables

A l’issue de la formation Mme Odette a pris confiance pour véhiculer les messages sur la GHM et a appris à confectionner des serviettes hygiéniques lavables, pour en faire une activité génératrice de revenu. Ce travail lui « permet désormais de subvenir à ses besoins et aux besoins de sa famille ». Elle affirme qu’en plus de contribuer à son épanouissement, cette activité fait d’elle un modèle dans son village. «Je me sens à présent grâce à mon activité, moins démunie et vulnérable. Aussi j’ai une bonne notoriété dans le village en tant confectionneuse et vendeuse de serviettes hygiéniques lavables » affirme-t-elle.  

Mme Odette ne veut pas s’arrêter en si bon chemin ! Elle a de grandes ambitions que Tdh soutiendra le plus possible : « Je souhaite être la référence en matière de promotion de la gestion de l’hygiène menstruelle dans la Province du Ganzourgou et former les autres femmes de la province sur la confection de serviettes hygiéniques lavables. Mon rêve, est de passer de villages en villages d’écoles en écoles pour mener mes activités ».  


Mrs Ouédraogo Odette, a role model for menstrual hygiene promotion

Author and photo credits: Worokuy Héra Esaïe Job, WASH Project Manager, Tdh Burkina Faso

A few years ago, living conditions for Ouédraogo Odette and her family in the village of Pousghin, Ganzourgou province, Burkina Faso, were very difficult. In her own words: "In addition to farming in the rainy season, my husband used to be a motorcycle mechanic, but he has stopped working for the time being due to illness. My mother-in-law is also unable to produce because she is old and sickly". 

Inspired by her brother-in-law, who is a member of the Comité d'Assainissement Villageois/Quartiers (CAV/Q), Odette realized that the WASH activities supported by Terre des hommes (Tdh) in her community contribute to the development and fulfilment of girls and women. She therefore decided to actively participate in several capacity-building sessions, including training in Menstrual Hygiene Management (MHM), a taboo subject in her community. This training, carried out by Tdh in 2023 as part of the Swiss Water & Sanitation Consortium, involved 104 people, including 72 women, religious and traditional leaders, teachers and members of school mothers' associations.  

Mrs Odette making reusable sanitary pads

At the end of the training course, Odette gained confidence in conveying messages about MHM, and learned how to make reusable sanitary pads, turning it into an income-generating activity. This work now enables her to support herself and her family. As well as contributing to her self-fulfilment, she says this activity has made her a role model in her village. "Thanks to my business, I now feel less destitute and vulnerable. I also have a good reputation in the village as a maker and seller of reusable sanitary pads", she asserts.  

Odette has no intention of stopping there! She has big ambitions which Tdh will support as much as possible: "I want to be the reference in promoting menstrual hygiene management in the Ganzourgou Province, and train other women in the province how to make reusable sanitary pads. My dream is to go from village to village, from school to school, to carry out my activities". 

(version français ci-dessous)

Interviewer and author: Gutema Mamo, CACH Ethiopia
Photo credit: Duressa Negera, CACH Ethiopia

In 2023, the Blue Schools approach was introduced in Danisa Kerkero Primary School by Caritas Switzerland. In the interviews below, Mako and Ibrahim tell us what has changed and what their lives are like now.

Mako Sultan Mohammed, a 20-year-old, 7th grade student at Danisa Kerkero Primary School, responded as follows:

How was your life before 2023? Life was hard for us because we had no water near our home or school. Every day, I had to walk for almost an hour to find water. And then I had to wait in a long line to fill my bucket. I missed many classes because of this. I am from a large family with 10 children, and we never had enough water at home for all the needs. It meant that I had no water to wash myself or my clothes. I felt dirty and ashamed. Also, I hated going to school when I had my period because there was no place to change or clean my pads. I felt embarrassed, was scared and worried that I would fall further behind in my studies.

What changed? Caritas Switzerland fixed the old water pump and brought water to our school with solar power. Now we have water in our school compound. We have four taps for drinking and cooking, three taps for washing our hands close to the latrines, and a special room for menstrual hygiene management (MHM).

How does this affect your life now? The MHM room changed my life. Now, I have a safe and private place to take care of myself. I have water to wash my pads and a place to dry them. I feel happy and confident. I can focus on my education.
Caritas Switzerland also taught us how to plant trees in our school compound. They said that trees would make our environment better and fight desertification. I love seeing the green leaves and flowers. I hope to sit under the shade of the trees and read my books soon.
Water is like a mother to me because it gives me life and comfort and it makes me healthy and strong. I want to protect the water and teach the younger children how important water is. I want to celebrate water every day!
I am very thankful to Caritas Switzerland for bringing us water and improving our lives. May Allah bless them and reward them.

I want to celebrate water every day”

says Mako Sultan Mohammed

The second interview was done with Ibrahim Gada Bura, a 45-year-old resident of Danisa Kerkero and father of 11 children:

How was your life before 2023? My family had to walk a long distance to get water from Danisa River. The water was contaminated and caused diseases like diarrhea and cholera. My children were afflicted by these illnesses, but we had no alternative than to use the river water.

What changed? A water source near to our house was established by Caritas Switzerland and we (the community) built a fence around the water source, solar panel and the waterpoint.

How does this affect your life now?I serve as a water committee member and I’m in charge of opening the water taps according to the agreed schedule. Further, we are collecting a water fee of 1 ETB per 20 liters (ca. 2 US cents) to maintain and protect the water system. As a water committee member, I have the responsibility of motivating and educating the community to preserve and improve the water structures. My family's hardship is over and I want to thank the organization once more.

My family’s hardship is over”

says Ibrahim Gada Bura

Un projet d'Ecoles Bleues change des vies en Éthiopie

(English version above)

Intervieweur et auteur : Gutema Mamo
Crédit photo : Duressa Negera

En 2023, l'approche Ecoles Bleues a été introduite à l'école primaire Danisa Kerkero par Caritas Suisse. Dans les interviews ci-dessous, Mako et Ibrahim nous racontent ce qui a changé et comment ils vivent aujourd'hui.

Mako Sultan Mohammed, 20 ans, élève de 7e année à l'école primaire Danisa Kerkero, a répondu comme suit :

Comment était votre vie avant 2023 ? La vie était difficile parce qu'il n'y avait pas d'eau près de notre maison ou de notre école. Chaque jour, je devais marcher pendant près d'une heure pour trouver de l'eau. Ensuite, je devais faire la queue pour remplir mon seau. J'ai manqué de nombreuses classes à cause de cela. Je viens d'une famille nombreuse de 10 enfants, et nous n'avions jamais assez d'eau à la maison pour satisfaire à tous nos besoins. Cela signifie que je n'avais pas d'eau pour me laver ou laver mes vêtements. Je me sentais sale et j'avais honte. De plus, je détestais aller à l'école lorsque j'avais mes règles parce qu'il n'y avait pas d'endroit pour changer ou nettoyer mes serviettes hygiéniques. J'étais gênée, j'avais peur et je craignais de prendre du retard dans mes études.

Qu'est-ce qui a changé ? Caritas Suisse a réparé la vieille pompe à eau et a apporté de l'eau à notre école grâce à l'énergie solaire. Aujourd'hui, nous avons de l'eau dans l'enceinte de notre école. Nous avons quatre robinets pour boire et cuisiner, trois robinets pour nous laver les mains près des latrines et une salle spéciale pour la gestion de l'hygiène menstruelle (GHM).

Comment cela affecte-t-il votre vie aujourd'hui ? La chambre pour la GHM a changé ma vie. Maintenant, j'ai un endroit sûr et privé pour prendre soin de moi. J'ai de l'eau pour laver mes serviettes et un endroit pour les sécher. Je me sens heureuse et confiante. Je peux me concentrer sur mes études.
Caritas Suisse nous a également appris à planter des arbres dans l'enceinte de notre école. Ils nous ont dit que les arbres amélioreraient notre environnement et lutteraient contre la désertification. J'adore voir les feuilles et les fleurs vertes. J'espère pouvoir bientôt m'asseoir à l'ombre des arbres et lire mes livres.
L'eau est comme une mère pour moi parce qu'elle me donne la vie et le confort et qu'elle me rend saine et forte. Je veux protéger l'eau et enseigner aux jeunes enfants l'importance de l'eau. Je veux célébrer l'eau tous les jours !
Je suis très reconnaissante à Caritas Suisse de nous avoir apporté de l'eau et d'avoir amélioré nos vies. Qu'Allah les bénisse et les récompense.

Je veux célébrer l'eau tous les jours"

déclare Mako Sultan Mohammed

Le deuxième entretien a été réalisé avec Ibrahim Gada Bura, un habitant de Danisa Kerkero âgé de 45 ans et père de 11 enfants :

Comment était votre vie avant 2023 ? Ma famille devait parcourir une longue distance pour aller chercher de l'eau à la rivière Danisa. L'eau était contaminée et provoquait des maladies comme la diarrhée et le choléra. Mes enfants souffraient de ces maladies, mais nous n'avions pas d'autre choix que d'utiliser l'eau de la rivière.

Qu'est-ce qui a changé ? Une source d'eau près de notre maison a été installée par Caritas Suisse et nous (la communauté) avons construit une clôture autour de la source d'eau, du panneau solaire et du point d'eau.

Comment cela affecte-t-il votre vie aujourd'hui ? Je suis membredu comité de l'eau et je suis chargé d'ouvrir les robinets d'eau selon le calendrier convenu. En outre, nous percevons une redevance de 1 ETB par 20 litres (environ 2 cents américains) pour entretenir et protéger le système d'approvisionnement en eau. En tant que membre du comité de l'eau, j'ai la responsabilité de motiver et d'éduquer la communauté afin de préserver et d'améliorer lesinfrastructures de l'eau. Les difficultés de ma famille sont terminées et je tiens à remercier l'organisation une fois de plus.

Les difficultés de ma famille sont terminées"

déclare Ibrahim Gada Bura

(English version below)

Auteur: Wendyam Birba, Helvetas Burkina Faso
Lien vers la vidéo (en français): https://youtu.be/hUztdCIPdNo

A l’Est du Burkina Faso, dans la région de Bogandé s’est révélé au monde un petit prodigue qui a décidé de faire de la lutte contre la défécation à l’air libre son cheval de bataille. Victor Bourgou, âgé d’à peine 11 ans s’est illustré comme un élève courageux et exemplaire. Suite au programme « école bleue » dispensé par le projet LAAFIA dans plusieurs localités du pays, le petit Victor a pris conscience de la nécessité de sensibiliser son entourage sur les bonnes pratiques d’hygiènes et d’assainissement et la lutte contre la défécation à l’air libre. De ses petites mains, il décide de doter sa famille de latrine à fosse. N’ayant pas obtenu le consentement de ses parents qui le prenait pour un fou, Victor décide de creuser seul la fosse de la latrine. Après plusieurs jours d’effort solitaire, Victor réussi à creuser une fosse d’une profondeur de 3 m. Constatant sa détermination, sa famille finit par lui porter main forte. Le courage du petit Victor finit par porter ses fruits. Avec l’aide de ses parents, il construira 4 latrines dans la concession familiale. Depuis lors, tout le village ne parle plus que de sa bravoure. Il devient alors un modèle pour les enfants de son âge et un ambassadeur de la propreté pour son village. De par ce geste, Victor a su toucher la sensibilité des adultes et a réussi à faire passer son message, « non à la défécation à l’air libre ».

La défécation à l’air libre constitue un problème de santé majeur dans le monde. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 419 millions défèquent encore à l’air libre. Les statistiques de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) au Burkina Faso montrent que : «la moitié des ménages défèquent toujours à l’air libre et 55% évacuent les excréta dans la rue ». En effet, nombreux sont les ménages qui n’ont pas de toilettes et sont obligés de faire leurs selles à l’air libre. Pour ceux qui en sont dotés, il se pose à eux le problème de la gestion des excrétas. N’ayant pas de moyens d’évacuation, les excrétas sont finalement reversés dans la rue, ce qui amenuisent les efforts consentis. Consciente de cette situation préoccupante, l’ONG HELVETAS a mis en place deux projets dans le domaine WASH (eau et assainissement) : le projet LAAFIA et le projet SANYA SANU. De nombreuses actions sont menées par ces projets notamment dans les écoles où ils ont institué le concept École Bleue, une approche phare du SWSC (Swiss Water and Sanitation Consortium).

Une Ecole Bleue est une école qui propose un environnement d’apprentissage sain et initie les élèves à des technologies et des pratiques environnementales pouvant être reproduites dans leur communauté. Les Ecoles Bleues incitent les élèves à prendre conscience de leur environnement et à devenir des agents de changement au sein de leur communauté. Dans une école bleue : les élèves ont accès à l’eau potable, utilisent des latrines bien entretenues, observent de bonnes pratiques d’hygiènes, cultivent des jardins et participent à la collecte et à la séparation des déchets solides. C’est fort de cet apprentissage dans les écoles, que s’est illustré en ambassadeur Victor Bourgou. En cette journée du 19 novembre où le monde célèbre la journée mondiale des toilettes, avec pour thème « Accélérer le changement », l’histoire de Victor mérite d’être connu. Son expérience nous fait comprendre que tout le monde peut devenir un acteur du changement, sans limite d'âge. Inspirons-nous donc de l'histoire de Victor, suivons son exemple et soyons le changement que nous voudrions pour le monde.


Victor, the ambassador for cleanliness

Author: Wendyam Birba, Helvetas Burkina Faso
Link to the video (English): https://youtu.be/UU1iUskpYDk

In eastern Burkina Faso, in the Bogandé region, a little prodigal has revealed himself to the world. He has decided to make the fight against open defecation his battle horse. Victor Bourgou, aged just 11, is a courageous and exemplary pupil. As a result of the Blue School program run by the LAAFIA project in several parts of the country, little Victor became aware of the need to raise awareness of good hygiene and sanitation practices and the fight against open defecation. With his own little hands, he decided to equip his family with a pit latrine. Without the consent of his parents, who thought he was crazy, Victor decided to dig the latrine pit himself. After several days of solitary effort, Victor succeeded in digging a pit of 3 m depth. Seeing his determination, his family ended up lending a hand. Little Victor's courage finally paid off. With his parents' help, he built 4 latrines on the family plot. Since then, the whole village has been talking about his bravery. He became a role model for children his own age and an ambassador of cleanliness for his village. With this gesture, Victor touched the sensibilities of adults and succeeded in getting his message across: "No to open defecation".

Open defecation is a major health problem worldwide. According to World Health Organization (WHO) statistics, 419 million people still defecate in the open air. Statistics from Burkina Faso's Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) show that: "half of all households still defecate in the open and 55% dispose their excreta in the street". In fact, many households have no toilets and are forced to defecate in the open. For those who do, the problem of managing excreta arises. With no means for safe disposal, excreta end up in the street, undermining the efforts made. Aware of this worrying situation, the NGO HELVETAS has set up two WASH (water and sanitation) projects: the LAAFIA project and the SANYA SANU project. These projects carry out a wide range of actions, particularly in schools, where they have instituted the Blue School concept, a signature approach of the SWSC (Swiss Water and Sanitation Consortium).

A Blue School is a school that provides a healthy learning environment and introduces students to environmental technologies and practices that can be replicated in their communities. Blue Schools encourage students to become aware of their environment and to become agents of change within their community. In a Blue School, pupils have access to drinking water, use well-maintained latrines, observe good hygiene practices, cultivate gardens and participate in the collection and separation of solid waste. Thanks to this education, Victor Bourgou distinguished himself as an ambassador. As the world celebrates World Toilet Day on November 19, with the theme of "Accelerating Change", Victor's story is well worth telling. His experience shows us that anyone can become an agent of change, regardless of age. So let's be inspired by his story, follow his example and be the change we'd like to see in the world.

(version français ci-dessous)

Author and photo credits: Swiss Church Aid HEKS/EPER Ethiopia
Link to video: https://youtu.be/WUjfx1-zTYQ

As part of the Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC), Swiss Church Aid (HEKS/EPER), in partnership with its local partner ERSHA has implemented WASH FIT in Tsigereda Health Center (Angolelana Tera woreda, North Shewa Zone, Amhara Region) to address the poor water, sanitation, hygiene and waste management practice in this Health Care Facility (HCF). Due to inadequate access to water, the Health Center was not able to properly clean the facilities and equipment, which led to dissatisfaction of patients.

Before WASH FIT, the Head of the Health Centre was aware of the problems but didn’t know where to start to improve the situation, because he felt alone and overwhelmed. As WASH FIT is a collaborative process, the Head of Health Centre now shares the responsibility and accountability with the members of the WASH FIT Committee. The process of identification and prioritization of problems which are steps within the WASH FIT cycle helped the committee to have shared understanding of the problems, identify priorities and actions for improvement, mobilise community and government contribution. The Health Center was able to pool resources from internal and external stakeholders, such as the Woreda and Zonal government. Handwashing facilities were placed at each point of care through internal resources of the Health Center. Based on priorities in the improvement plan developed by the WASH FIT committee, the Woreda and Zone government, supported the construction of a latrine block, a placenta pit and an incinerator. The community also supported the construction of a waste disposal pit through labour and local material contribution. These improvements contributed to the provision of better-quality health service, client satisfaction and increased client flow especially for child delivery.

The new standard latrine with sex segregation and hygiene facilities at Tsigereda Health center which was cunstructed with resources from the zonal health office mobilised through the WASH FIT committee

To document and share these significant achievements of improving the WASH service status in HCF by empowering system actors, the project with support of SWSC developed a video. The video visualizes the WASH FIT approach which was first implemented in Ethiopia by Swiss Church Aid and captures the changes made through its application. It further depicts the WASH FIT steps, showing the improvements in terms of WASH facility and behavioral change of Health Center staff.

Advocacy meeting in July 2023

As part of the SWSC Global Advocacy Fund (GAF) project, the video was used to increase the awareness of the government on the importance of WASH in HCFs and the WASH FIT approach. The GAF project advocated for improved WASH in HCFs through evidence generation on WASH service status in HCFs in North Shewa and West Gojam Zone. Government officials from Woreda, Zone and Region, Universities and NGOs attended the advocacy meeting in July 2023 organized by Swiss Church Aid through the GAF. Participants from World Vision expressed that the video provided them with a better understanding of how to integrate WASH FIT in their projects in HCFs. Government partners commented that the video helped them to further understand the process of the WASH FIT implementation and how the political/administrative bodies’ engagement played a crucial role in the WASH improvement. They also emphasized that proper resource utilization and internal budget planning could improve the WASH situation in the HCFs. One of the key commitment endorsed during the advocacy meeting is the commitment for urgent improvement and understanding of the key factors in improving WASH status in HCFs. Further, it has created interest from the Federal and Regional Health offices and NGOs in the WASH FIT implementation.

The Federal Ministry of Health has already started to roll out WASH FIT in four regions, including Amhara region with support of NGOs, such as World Vision. By invitation of the Ministry of Health, Swiss Church Aid joined the Working Group on rolling out WASH FIT. As part of the roll out of the WASH FIT, training was provided to health professionals, and health sector officers at various levels. Swiss Church Aid facilitated practical sessions for the training of 100 Zonal and Woreda health government officials on WASH FIT. During these trainings, the experience of WASH FIT implementation in Angolelana Tera woreda was shared with the participants, supported by displaying the video. In addition to showing the video, the Head of the Tsigereda Health Center joined the training to share his practical experience. The video provided the trainees with practical information on the implementation of WASH FIT in rural areas with limited resources. The project will continue supporting the scaling up of WASH FIT in phase IV as part of the system strengthening approach by sharing the video visualizing the WASH FIT experience.

Extract from the video

This video was complemented by the production of short radio messages in the local language to reach the wider community. A total of four messages were produced and aired forty times during peak hours when most people are listening. The messages focused on 1) increasing the awareness of the community on the importance of WASH in HCFs to prevent infectious disease, 2) the role of the community to keep the HCFs clean, 3) collaboration with health staff to ensure cleanliness of the HCFs, and 4) implementation of WASH FIT to improve WASH in HCFs. The radio messages were aired by the local and popular radio station Debre Birhan Fana FM, which reaches an estimated 5-6 million people in four regions, 12 zones and 103 woredas, including Angolelana Tera. At the time of airing the radio messages, the project area was challenged by conflict, which led to displacement of more than 200,000 people in North Shewa Zone. As violence was escalating, a State of Emergency was declared in Amhara region including imposing of curfews, restricting of movement and banning of gatherings. This limited the follow up with listeners on the radio messages, but the project will continue to evaluate the effectiveness of the radio messages and awareness raising.

The project continues creating awareness and advocating on the importance of improving WASH status in HCFs and sharing WASH FIT experience as part of SWSC phase IV. Especially the video will be displayed at relevant meetings to support the scaling efforts of WASH FIT, for example, to the national WASH FIT Technical Working Group at the Ministry of Health.


Mise à l'échelle de l'approche WASH FIT en Éthiopie

(English version above)

Auteur et crédit photo: Swiss Church Aid HEKS/EPER Ethiopia
Lien vers la vidéo (sous-titres en anglais): https://youtu.be/WUjfx1-zTYQ

Dans le cadre du Consortium Suisse pour l'Eau et l'Assainissement (SWSC), EPER, en collaboration avec son partenaire local ERSHA, a mis en œuvre le programme WASH FIT au centre de santé de Tsigereda (Angolelana Tera woreda, zone de North Shewa, région d'Amhara) afin de remédier aux mauvaises pratiques en matière d'eau, d'assainissement, d'hygiène et de gestion des déchets dans cet établissement de soins de santé (ESS). En raison d'un accès inadéquat à l'eau, le centre de santé n'était pas en mesure de nettoyer correctement les installations et les équipements, ce qui a entraîné le mécontentement des patients.

Avant le programme WASH FIT, le chef du centre de santé était conscient des problèmes mais ne savait pas par où commencer pour améliorer la situation, car il se sentait seul et dépassé. WASH FIT étant un processus de collaboration, le chef du centre de santé partage désormais la responsabilité et l'obligation de rendre des comptes avec les membres du comité WASH FIT. Le processus d'identification et de hiérarchisation des problèmes, qui sont des étapes du cycle WASH FIT, a aidé le comité à avoir une compréhension commune des problèmes, à identifier les priorités et les actions d'amélioration, à mobiliser la contribution de la communauté et du gouvernement. Le centre de santé a pu mettre en commun les ressources des parties prenantes internes et externes, telles que le gouvernement du Woreda et de la zone. Des dispositifs de lavage des mains ont été installés à chaque point de soins grâce aux ressources internes du centre de santé. Sur la base des priorités du plan d'amélioration élaboré par le comité WASH FIT, le gouvernement du Woreda et de la zone a soutenu la construction d'un bloc de latrines, d'une fosse à placenta et d'un incinérateur. La communauté a également soutenu la construction d'une fosse d'élimination des déchets en fournissant de la main-d'œuvre et des matériaux locaux. Ces améliorations ont contribué à la fourniture de services de santé de meilleure qualité, à la satisfaction des clients et à l'augmentation du flux de clients, en particulier pour les accouchements.

La nouvelle latrine standard avec ségrégation des sexes et installations d'hygiène au centre de santé de Tsigereda, qui a été construite avec des ressources du bureau de santé zonal mobilisées par le comité WASH FIT.

Pour documenter et partager ces réalisations significatives d'amélioration de l'état des services WASH dans les ESS en responsabilisant les acteurs du système, le projet, avec le soutien de SWSC, a développé une vidéo. La vidéo visualise l'approche WASH FIT qui a été mise en œuvre pour la première fois en Éthiopie par EPER et capture les changements apportés par son application. Elle décrit également les étapes de WASH FIT, montrant les améliorations en termes d'installations WASH et de changement de comportement du personnel du centre de santé.

réunion de plaidoyer en juillet 2023

Dans le cadre du projet SWSC Global Advocacy Fund (GAF), la vidéo a été utilisée pour sensibiliser le gouvernement à l'importance de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène dans les centres de soins de santé et à l'approche WASH FIT. Le projet GAF a plaidé en faveur de l'amélioration des services WASH dans les centres de soins de santé en générant des preuves sur l'état des services WASH dans les centres de soins de santé dans la zone de North Shewa et de West Gojam. Des représentants du gouvernement du Woreda, de la zone et de la région, des universités et des ONG ont assisté à la réunion de plaidoyer en juillet 2023 organisée par l'Aide ecclésiastique suisse par l'intermédiaire du GAF. Les participants de World Vision ont déclaré que la vidéo leur avait permis de mieux comprendre comment intégrer le programme WASH FIT dans leurs projets dans les ESS. Les partenaires gouvernementaux ont indiqué que la vidéo les avait aidés à mieux comprendre le processus de mise en œuvre du programme WASH FIT et comment l'engagement des organes politiques/administratifs jouait un rôle crucial dans l'amélioration du programme WASH. Ils ont également souligné qu'une bonne utilisation des ressources et une planification budgétaire interne pouvaient améliorer la situation WASH dans les ESS. L'un des principaux engagements approuvés lors de la réunion de plaidoyer est l'engagement en faveur d'une amélioration urgente et la compréhension des facteurs clés de l'amélioration de la situation WASH dans les ESS. En outre, cette réunion a suscité l'intérêt des bureaux de santé fédéraux et régionaux et des ONG pour la mise en œuvre du programme WASH FIT.

Le ministère fédéral de la santé a déjà commencé à déployer le programme WASH FIT dans quatre régions, dont la région d'Amhara, avec le soutien d'ONG telles que World Vision. À l'invitation du ministère de la santé, l'Aide catholique suisse a rejoint le groupe de travail sur le déploiement du programme WASH FIT. Dans le cadre du déploiement du WASH FIT, une formation a été dispensée aux professionnels de la santé et aux responsables du secteur de la santé à différents niveaux. EPER a facilité les sessions pratiques pour la formation de 100 fonctionnaires de santé de zone et de woreda sur le WASH FIT. Au cours de ces formations, l'expérience de la mise en œuvre du programme WASH FIT dans le woreda d'Angolelana Tera a été partagée avec les participants, en s'appuyant sur la projection de la vidéo. En plus de la projection de la vidéo, le responsable du centre de santé de Tsigereda s'est joint à la formation pour partager son expérience pratique. La vidéo a fourni aux stagiaires des informations pratiques sur la mise en œuvre de WASH FIT dans les zones rurales avec des ressources limitées. Le projet continuera à soutenir la mise à l'échelle de WASH FIT dans la phase IV dans le cadre de l'approche de renforcement du système en partageant la vidéo visualisant l'expérience WASH FIT.

Extrait du vidéo

Cette vidéo a été complétée par la production de courts messages radiophoniques dans la langue locale afin d'atteindre l'ensemble de la communauté. Au total, quatre messages ont été produits et diffusés quarante fois aux heures de pointe, lorsque la plupart des gens écoutent. Les messages étaient axés sur 1) la sensibilisation de la communauté à l'importance du programme WASH dans les ESS pour prévenir les maladies infectieuses, 2) le rôle de la communauté pour garder les ESS propres, 3) la collaboration avec le personnel de santé pour assurer la propreté des ESS, et 4) la mise en œuvre de WASH FIT pour améliorer le programme WASH dans les ESS. Les messages radio ont été diffusés par la station de radio locale et populaire Debre Birhan Fana FM, qui touche environ 5 à 6 millions de personnes dans quatre régions, 12 zones et 103 woredas, y compris Angolelana Tera. Au moment de la diffusion des messages radio, la zone du projet était en proie à un conflit qui a entraîné le déplacement de plus de 200 000 personnes dans la zone de North Shewa. Face à l'escalade de la violence, l'état d'urgence a été déclaré dans la région d'Amhara, avec l'imposition de couvre-feux, la restriction des déplacements et l'interdiction des rassemblements. Cela a limité le suivi des messages radio auprès des auditeurs, mais le projet continuera à évaluer l'efficacité des messages radio et de la sensibilisation.

Le projet poursuit la sensibilisation et le plaidoyer sur l'importance de l'amélioration de la situation WASH dans les ESS et le partage de l'expérience WASH FIT dans le cadre de la phase IV du SWSC. En particulier, la vidéo sera présentée lors de réunions pertinentes pour soutenir les efforts de mise à l'échelle de WASH FIT, par exemple, au groupe de travail technique national de WASH FIT au ministère de la Santé.

(Version français ci-dessous)

A world with adequate and equitable access to water, sanitation and hygiene (WASH) for all is essential. The Swiss Agency for Development and Cooperation (SDC) has therefore renewed its support to the Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC) for a fourth phase (2023–2027) with a total of 12 million francs. The consortium member NGOs mobilize an additional 9.7 million francs to support an increase in access to basic WASH for vulnerable populations in 12 countries throughout Africa and Asia.

Despite considerable progress accomplished globally since the launch of the Sustainable Development Goals (SDGs) in 2015, at halftime the world is seriously off-track from reaching SDG 6.1 and 6.2 on universal access to WASH by 2030. If the world is to meet these targets, a fourfold increase in coverage rate needs to be realized, with even a much higher rates required in many countries of the global South. Concurrently, the climate and environmental crisis puts progress further at risk and needs to be more than ever taken into account while working towards reaching the goals.

The SWSC, established in 2011 as a mechanism uniting Swiss NGOs, target their know-how and resources to make a difference in the living conditions of the most vulnerable people by improving access to safe and sustainable WASH services. In its earlier phases, the SWSC achieved significant results demonstrating itself as an appropriate mechanism for mainstreaming innovations, facilitating knowledge sharing and joining forces to advocate and influence policies at sub-national and national level. In recent years, a focused approach on WASH in institutions (schools and health care facilities) has been adopted, using this strategic entry point to influence WASH conditions and behaviours also in communities surrounding the targeted institutions.

The SWSC fourth phase will allow to further provide access to water, sanitation and hygiene services through implementation of 16 projects in 13 countries across South- and Southeast Asia and Sub-Saharan Africa. This includes improving WASH services for people in around 270 schools, 170 health care facilities and 225 surrounding communities. Acknowledging that scaling of service delivery and sustaining services can only be reached through a strong enabling environment, the central strategy for Phase IV in all the projects will be investing in a systems-wide approach that aims for reinforcing systems at local and where appropriate, national levels. Key cross-cutting issues of gender and social equity, and, new in phase IV, climate resilience, will be mainstreamed into the SWSC projects.

Linking different levels (from local to national and beyond), the SWSC continues to work around five interrelated building blocks: i) fostering exchange and learning, ii) building evidence, iii) outreach & dissemination, iv) strengthening partnerships, and v) advocacy. The fourth phase will allow to significantly reinforce the advocacy strategy started in Phase III, with all projects encompassing significant advocacy workstreams and with a focus on strategic partnerships to influence local and national policies, strategies and budgets. The SWSC member organisations will continue to explore various innovations with the Global Innovation Fund enabling them to respond to promising innovation opportunities that may arise during the project phase. Evidence building will continue to play a key role for accountability and feeding into advocacy. 

SWSC active members with projects under Phase IV: Caritas Switzerland, Fastenaktion, HEKS-EPER, HELVETAS Swiss Intercooperation, Swiss Red Cross, Solidar Suisse, Swissaid and Terre des hommes. Affiliate members joining knowledge exchange: Antenna Foundation and Water for Water.

Contact: info@waterconsortium.ch


Lancement de la phase IV

Un monde avec un accès adéquat et équitable à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène (WASH) pour tous est essentiel. La Direction du développement et de la coopération (DDC) a donc renouvelé son soutien au Consortium suisse pour l'eau et l'assainissement (SWSC) pour une quatrième phase (2023-2027) avec un total de 12 millions de francs. Les ONG membres du consortium mobilisent 9.7 millions de francs supplémentaires pour soutenir une augmentation de l'accès aux services WASH de base pour les populations vulnérables dans 12 pays à travers l'Afrique et l'Asie.

Malgré les progrès considérables accomplis au niveau mondial depuis le lancement des Objectifs de développement durable (ODD) en 2015, à mi-parcours, le monde est très loin d'atteindre les ODD 6.1 et 6.2 sur l'accès universel à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène d'ici à 2030. Pour atteindre ces objectifs, le taux de couverture doit être multiplié par quatre, et des taux encore plus élevés sont nécessaires dans de nombreux pays du Sud. Parallèlement, la crise climatique et environnementale met davantage en péril les progrès réalisés et doit plus que jamais être prise en compte dans les efforts déployés pour atteindre les objectifs.

Le SWSC, créé en 2011 en tant que mécanisme réunissant des ONG suisses, cible leur savoir-faire et leurs ressources pour faire la différence dans les conditions de vie des personnes les plus vulnérables en améliorant l'accès à des services WASH sûrs et durables. Dans ses premières phases, le SWSC a obtenu des résultats significatifs et s'est révélé être un mécanisme approprié pour intégrer les innovations, faciliter le partage des connaissances et unir les forces pour plaider et influencer les politiques aux niveaux sous-national et national. Ces dernières années, une approche ciblée sur l'eau, l'assainissement et l'hygiène dans les institutions (écoles et établissements de soins de santé) a été adoptée, utilisant ce point d'entrée stratégique pour influencer les conditions et les comportements en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène également dans les communautés entourant les institutions ciblées.

La quatrième phase du SWSC permettra d'améliorer l'accès à l'eau, à l'assainissement et aux services d'hygiène grâce à la mise en œuvre de 16 projets dans 13 pays d'Asie du Sud et du Sud-Est et d'Afrique subsaharienne. Il s'agit notamment d'améliorer les services d'eau, d'assainissement et d'hygiène pour les habitants de quelque 270 écoles, 170 établissements de soins de santé et 225 communautés environnantes. Reconnaissant que l'élargissement de la prestation de services et la pérennisation des services ne peuvent être atteints que grâce à un environnement favorable solide, la stratégie centrale de la phase IV dans tous les projets consistera à investir dans une approche systémique visant à renforcer les systèmes au niveau local et, le cas échéant, au niveau national. Les questions transversales clés de l'égalité des sexes et de l'équité sociale et, nouveauté de la phase IV, de la résilience climatique, seront intégrées dans les projets SWSC.

Reliant différents niveaux (du local au national et au-delà), le SWSC continue de travailler autour de cinq éléments interdépendants : i) favoriser l'échange et l'apprentissage, ii) rassembler des preuves, iii) sensibiliser et diffuser, iv) renforcer les partenariats, et v) défendre les intérêts. La quatrième phase permettra de renforcer de manière significative la stratégie de plaidoyer entamée lors de la phase III, tous les projets comportant d'importants volets de plaidoyer et mettant l'accent sur les partenariats stratégiques afin d'influencer les politiques, les stratégies et les budgets locaux et nationaux. Les organisations membres du SWSC continueront d'explorer diverses innovations avec le Fonds mondial pour l'innovation, ce qui leur permettra de répondre aux opportunités d'innovation prometteuses qui pourraient se présenter au cours de la phase de projet. L'établissement de preuves continuera à jouer un rôle clé dans la responsabilisation et l'alimentation du plaidoyer. 

Membres actifs de SWSC avec des projets en phase IV : Caritas Suisse, Fastenaktion, HEKS-EPER, HELVETAS Swiss Intercooperation, Croix-Rouge suisse, Solidar Suisse, Swissaid et Terre des hommes. Membres affiliés participant à l'échange de connaissances : Antenna Foundation et Water for Water.

Contact: info@waterconsortium.ch

(version français ci-dessous)

Author: CLEAN Research group

The CLEAN research group has produced a briefing report that outlines the need for research in the field of environmental cleaning in resource-limited healthcare settings. The report details their 12 recommended key research questions and associated considerations to facilitate effective hospital cleaning in resource-limited healthcare settings and to help reduce the spread of infections and antimicrobial resistance.

The current environmental cleaning research and implementation picture has many gaps; a sparse body of research with only small-scale studies, limited country-level monitoring, poor financing and a lack of formal staff training and cleaning protocols. The lack of consistency in hospital cleaning practices can have serious impacts on patient and staff safety, increasing the risk of exposure to healthcare associated infections and enabling the spread of antimicrobial resistance.

’Clean care is safe care’: the evidence supporting this basic mantra has been known for centuries, indeed back to 1795 in the case of childbirth. But today there are still key research gaps in delivering and assuring environmental hygiene in health facilities. These can and must be addressed if such settings are to be places of recovery rather than avoidable risk.

Wendy J Graham (CLEAN group member and one of the authors of the briefing paper, The London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM))

The CLEAN Group hope the research priorities will encourage the eventual implementation of low-resource tailored and cost-effective cleaning practices in resource-limited settings which will benefit the health of both patients and staff and ensure a respectful care environment. They are now calling on investors, policymakers and advocates to drive forward implementation research into cleaning practices in these healthcare settings.

The CLEAN Group was first convened in mid-2022 within a UK-Public Health Rapid Support Team (UK-PHRST)[1] project to identify the most urgent research questions to inform or enhance the implementation of best practices in surface and non-critical equipment cleaning in healthcare facilities in resource-limited settings. It includes experts from Africa, Europe, Asia, Australia, North and South America, with expertise in infection prevention and control, hospital cleaning and disinfection, water, sanitation and hygiene (WASH), health policy, implementation science and clinical research in resource-limited settings. Helvetas and Tdh, members of the Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC), were invited to be part of the CLEAN research group and provided input to the now published briefing. The potential to develop partnerships for action research based on the key research questions identified by the CLEAN group is relevant for the Swiss Water and Sanitation Consortium in Phase 4.


[1] The UK Public Health Rapid Support Team is funded by UK Aid from the Department of Health and Social Care and is jointly run by UK Health Security Agency and the London School of Hygiene & Tropical Medicine.


Rapport d'information CLEAN

Auteur: CLEAN Research group

Le groupe de recherche CLEAN a produit un rapport d'information qui souligne le besoin de recherche dans le domaine du nettoyage de l'environnement dans les établissements de santé aux ressources limitées. Le rapport détaille les 12 questions clés de recherche recommandées et les considérations associées pour faciliter un nettoyage efficace des hôpitaux dans les établissements de santé aux ressources limitées et pour aider à réduire la propagation des infections et la résistance aux antimicrobiens.

La situation actuelle en matière de recherche et de mise en œuvre dans le domaine du nettoyage de l'environnement présente de nombreuses lacunes : un corpus de recherche clairsemé avec seulement des études à petite échelle, un suivi limité au niveau national, un financement insuffisant et un manque de formation formelle du personnel et de protocoles de nettoyage. Le manque de cohérence dans les pratiques de nettoyage des hôpitaux peut avoir de graves répercussions sur la sécurité des patients et du personnel, en augmentant le risque d'exposition aux infections associées aux soins de santé et en favorisant la propagation de la résistance aux antimicrobiens.

"Des soins propres sont des soins sûrs" : les preuves de ce mantra fondamental sont connues depuis des siècles, et même depuis 1795 dans le cas de l'accouchement. Mais aujourd'hui, il existe encore des lacunes importantes dans la recherche sur l'hygiène environnementale dans les établissements de santé. Ces lacunes peuvent et doivent être comblées si l'on veut que ces établissements soient des lieux de rétablissement plutôt que de risques évitables

Wendy J Graham (membre du groupe CLEAN et l'un des auteurs de la note d'information, The London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM))

Le groupe CLEAN espère que les priorités de recherche encourageront la mise en œuvre de pratiques de nettoyage adaptées et rentables dans les environnements aux ressources limitées, ce qui sera bénéfique pour la santé des patients et du personnel et garantira un environnement de soins respectueux. Ils appellent maintenant les investisseurs, les décideurs politiques et les défenseurs à faire avancer la recherche sur la mise en œuvre des pratiques de nettoyage dans ces environnements de soins de santé.

Le groupe CLEAN s'est réuni pour la première fois à la mi-2022 dans le cadre d'un projet de l'équipe britannique de soutien rapide à la santé publique (UK-PHRST)[1] afin d'identifier les questions de recherche les plus urgentes pour informer ou améliorer la mise en œuvre des meilleures pratiques en matière de nettoyage des surfaces et des équipements non critiques dans les établissements de soins de santé dans des contextes à ressources limitées. Il comprend des experts d'Afrique, d'Europe, d'Asie, d'Australie, d'Amérique du Nord et du Sud, spécialisés dans la prévention et le contrôle des infections, le nettoyage et la désinfection des hôpitaux, l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH), la politique de santé, la science de la mise en œuvre et la recherche clinique dans les environnements à ressources limitées. Helvetas et Tdh, membres du Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC), ont été invités à faire partie du groupe de recherche CLEAN et ont contribué à la rédaction de la note d'information qui vient d'être publiée. Le potentiel de développement de partenariats pour la recherche-action basée sur les questions clés de recherche identifiées par le groupe CLEAN est pertinent pour le SWSC pour l'eau et l'assainissement dans la phase 4.


[1] L'équipe de soutien rapide de la santé publique britannique est financée par UK Aid du ministère de la santé et des soins sociaux et est gérée conjointement par l'agence de sécurité sanitaire britannique et l'école d'hygiène et de médecine tropicale de Londres.

Author: HEKS-EPER Uganda
Photo credits: HEKS-EPER Uganda

Links to videos: Breaking the silence on MHH, Keeping Girls in School and Menstrual Hygiene Through a Boys Lens

Empowering schools and communities in refugee settlements for effective menstrual hygiene and health

Between 2017 and 2019, Yumbe District recorded a 43% drop-out rate for primary six and seven school girls. The district’s rapid assessment revealed that the lack of menstrual hygiene materials was a major cause of school drop-outs.

HEKS-EPER, supported by the Swiss Water and Sanitation Consortium (SWSC), applies the Blue Schools approach in Yumbe District in West Nile, Uganda, to link Water, Sanitation and Hygiene (WASH) in schools with environmental education. Menstrual hygiene management is a key component of the Blue Schools concept.

In Uganda, schools were closed for 22 months during the COVID-19 pandemic, from March 2020 until January 2022. The project team, therefore, conducted sanitation and hygiene campaigns within the community. During this period, the organization noticed that girls were missing meetings in these campaigns and that this was largely attributable to lacking menstrual products to aid their freedom of movement and interaction. It was thus important to respond to this critical need. This was addressed by the prioritization of menstrual health and hygiene by all schools.

Mr Moses Otim, the Deputy Headteacher and school health club patron at Knowledge Land Primary School, teaching pupils about menstrual health and hygiene

HEKS-EPER conducted a school assessment exercise upon the full re-opening of schools in 2022 to find out what would be most urgent in the last year of the project. Learners and teachers chose menstrual hygiene management as a priority for the WASH interventions at their schools. “Menstrual hygiene is important to the achievement of the Sustainable Development Goals –for example, ensuring healthy lives for all (SDG 3), inclusive, equitable education for all (SDG 4), gender equality and empowerment (SDG 5), and access to safe water and sanitation (SDG 6) -it was important for us to get involved”, says Deborah Nabukeera, Programme Officer, HEKS-EPER.

The exercise was followed by a review of the menstrual health and hygiene landscape with a focus on the Bidibidi refugee settlement (224,000 refugees-UNHCR 2022). This revealed that 73% of menstruating young adults in schools lack access to sanitary pads and adequate infrastructure for bathing, which causes young adults to miss up to three days of school every month.

In this community, menstruation was a silent thing that should not be talked about within the community. When you are menstruating, you cannot even approach anyone for help; at home you are not allowed to touch any dishes or even to cook. You are supposed to leave and sit far away from everyone until you are done with your menstruation.

Agnes Taji, a learner at Knowledge Land Primary School

“We observed three constraints to effective menstrual hygiene management in schools and the community –affordability, stigma, and limited access to water to keep clean”, says Nabukeera. “For example, the available sanitary products were not affordable at USD 1.14, for a packet of 8 pieces, where 88% of families in Uganda earn less than a dollar per day. In refugee communities where work is scarce, there is even less income for an entire family”, observes Nabukeera. “I remember a teacher recounted a scenario of a girl who started menstruating in class, and she sat all day without moving, bleeding on her chair. She had no one to talk to, and she was scared of getting up. For me, this showed the urgency of the situation.”

Ending menstrual stigma through menstrual health and hygiene workshops

In West Nile, as in many societies, menstruation is regarded as a shameful secret that should be discussed quietly among women. This, in part, contributes to stigma, disinformation, and negative practices like isolating girls and women who are menstruating. It also limits initiatives to improve access to affordable menstrual hygiene products and supporting facilities like water supply. Although some non-profits intermittently provide sanitary pads in refugee settlements, a lack of funds often affects distribution. Schools lack emergency supplies for girls who start menstruating, and when a girl is sent home, she suffers the trauma of discrimination, bullying, and being laughed at while walking out of class. Consequently, girls of menstruating age choose to leave school or miss school days, affecting their learning. Back at home, menstruating girls are asked to clean themselves with leaves or pour sand and sit on it.

Inclusive interventions for accessible and sustainable menstrual hygiene management

The Blue Schools approach is a multi-sectoral concept developed by the Swiss Water and Sanitation Consortium and implemented by the local partner ACORD (Agency for Cooperation and Research in Development) Uganda to create more awareness on menstrual health and hygiene in schools. “We used a unique, inclusive approach to address cultural taboos and social norms to establish good menstrual hygiene practices that would be accessible to the girls and owned and embraced by the community. We involved all stakeholders, starting from the learners and teachers, the district leadership and UNHCR, which is responsible for refugee issues; we talked with school management committees, we had sessions with girls and boys, and parent-teacher associations, all of which guided us on key issues and messages for menstrual hygiene. Together, we designed training modules to give information about menstruation to help break the stigma within the school and the community”, says Nabukeera.

The project supported seven schools. In total, the schools had more than 5,000 learners without access to sanitary pads implying that girls in these schools spent 27% of the school year at home or in school without actively participating, which affected their learning outcomes. Given the resource constraints in refugee settings, it was important for the project to use locally available resources, both materials and human resources.

Pad-making and menstruation sensitization workshops were organized in schools to give selected learners and teachers accurate information about menstruation and skills to make reusable sanitary pads. 

Games were used as an outreach tool for menstrual hygiene management

"We focused on child-centered campaigns by engaging the learners in dramas, debates, and competitive games with key messages on menstruation. We fostered teacher-learner, parent-teacher cooperation by building the skills of teachers, learners, and parents in re-useable pad making and good menstrual hygiene practices. The teachers and learners, in turn, delivered these skills and knowledge to other learners during school health club meetings, and health parades”, explains Nabukeera.

Building capacity for more dignity

Deborah Nabukeera demonstrates how to make a pad

Moses Otim, the Deputy Head Teacher, discusses the changes arising from the sensitization sessions. “The learners became the change agents by talking about their situation to their parents. Learners also invited community members to debates and football and netball games, where they would talk about menstrual health to help break the stigma. The project even identified Blue Schools Champions from the community and worked with hygiene promoters to conduct community drives at places of worship and water wells.”

By breaking the silence around this taboo, learners and communities were more engaged in the next step around pad-making.  “We provided access to what we called ‘dignified menstrual hygiene management’”, says Nabukeera. “We introduced pad-making workshops and selected teachers, learners, school heads, and parents for training. The schools gave us a room and bought the required materials to make reusable pads – manila, scissors, and cloth. Learners were taught during health club meetings, science slots within the Uganda Schools Curriculum as well as break time and weekends to ensure learning and inclusive participation.”

Before this project we used to laugh at girls who were menstruating which made them drop out of school. We did not take care of them; but right now, we know what to do for them. This is a normal body change not a disease. I go to the senior woman teacher to get a pad and give them. I also help provide them with water to wash their pads.

Osuku Henry, a learner at Nyoko Primary School

Like the users, Otim is surprised by the affordability of the re-useable menstrual products they are now making: “Initially, we thought only factories knew how to make pads. The reusable sanitary pad is just like the usual pad bought from the market, but the difference is that this one is made locally. This local pad is much better because you can use it for six to nine months, but the factory one costs four times more and is disposed of after one use.” Parental involvement was, therefore, key to ensuring learners had access to pad-making materials and could continue to do this sustainably at home using old cloths.

My family came from South Sudan fleeing the war and violence in 2017. I have two sisters but I was not allowed to speak about menstruation. If I told my mother that I saw blood on their clothes, she would scold me and forbid me from speaking about it. Now, I know it is not wrong to speak about menstruation, even though I'm a boy. I have also acquired skills in making pads. When my sister starts menstruating, I now know how to help her. Right now, she is able to make for herself a pad I trained her.

Mikaya Lometa, a learner at Knowledge Land Primary School

Keeping more girls in school

Now that more girls in refugee settlements are empowered to make menstrual hygiene products and no longer face discrimination and stigma, schools are filling up quickly and retaining girls. Margaret Amaniyo, Head Teacher at Nyoko Primary School says: “There were only 491 learners when the project started in Nyoko Primary School. Today the school has over 1,063 learners, more than 50% are girls, and has grown to include a boarding facility.” The schools have also introduced emergency clothing and spare uniforms to help girls who start menstruating at school to address the stigma associated with menstruation. Feru Juliet Anguanii, the Senior Woman Teacher, observes: “The girls have a higher enrolment than the boys, and also these days at least 70% of the girls complete primary 7 and cases of girls leaving school have reduced.”

Deborah Nabukeera, Programme Officer, HEKS EPER, with members of the Nyoko Primary School Health Club

In sustaining the good change in schools, the project relied on the Blue Schools kit and the SWSC learning journey on MHM to support school health clubs to continue the improved menstrual hygiene practices and to be able to train neighboring schools that may be interested in improving menstrual health and hygiene among learners. To support proper menstrual hygiene, piped water was extended and rainwater harvesting tanks (7500ltrs) were installed in schools. This has enabled girls to bathe and manage their menses with dignity. The School Management Committee of Nyoko Primary School purchased pipes to connect the rainwater harvesting tank to the UNHCR reserve water tank to ensure that learners and the community access water throughout the year.

When girls do not have pads, they will just drop out of school because they are scared. I encourage girls who have started menstruating not to fear; I tell them that this is normal and that it also happens to our elders. I teach them how to manage it, and when I have materials, I also make two to three pads for those who do not have them. I encourage them to tell their parents that they are menstruating so that their parents will give them the materials for managing when they are in menstruation so that they can stay in school.

Josephine Kiden, a learner at Knowledge Land Primary School

Ensuring menstrual health and hygiene become national priorities

To consolidate the learnings from this intervention, an advocacy component supported by the Swiss Water and Sanitation Consortium’s Global Advocacy Fund was developed to share information and advocate for menstrual health and hygiene improvements in schools. HEKS-EPER’s menstrual hygiene model has been transformed into a livelihood project with the goal of promoting access to reusable sanitary pads whilst putting income into the hands of communities making reusable sanitary pads, through partnerships with the private sector and community-based organizations.

Menstrual management can be taught to boys so that they know that menstruation is normal. At times at home when you're menstruating and assuming you have brothers and you ask them to help you with anything like pads, they won't help you; they won’t give you money to go and buy menstrual health products so you end up suffering and end up in early marriages, but if they knew that it was normal, they would help you and you would not go for early marriage.

Drileba Sharon, a learner at Nyoko Primary School

What next?

In collaboration with Yumbe District Local Government, CSOs and UNHCR, a menstrual hygiene and health technical working group has been set up at Yumbe District with various implementing partners and civil society organizations to continue taking actions and advocating for menstrual hygiene resources in schools. This will go a long way toward keeping girls in schools, especially in refugee settlements where vulnerability levels are high.

Deborah Nabukeera, Programme Officer, HEKS EPER, with Magaret Amanna Headteacher, and Anako Bwali, health teacher, Nyoko Primary School

The schools are waiting for no one; they are already trendsetters as model centers for menstrual hygiene management. Knowledge Land Primary School is fundraising to establish a Menstrual Hygiene Management Fund to support the school health club with a sewing machine and reusable sanitary pad-making materials to sell to the community. Ariwa Primary School has partnered with the health centres to support outreach within the community on menstrual hygiene. The health teacher of the school notes that from the capitation grant provided, Ariwa school management has set aside UGX 100,000 per term (USD 27) to support a pad-making fund. The fund is used for purchasing raw materials for making reusable pads.

As the four schools lead in menstrual health and hygiene activities, more schools are inviting them to share their experiences and learning, thus building momentum for good menstrual health and hygiene which is keeping more girls in school.

We will continue to break the silence! remains a resounding commitment in schools.