15 mars 2023
(version anglaise ci-dessous)
Auteur : Idrissa Moussa
Crédits photos et vidéo: Swissaid Niger
L'un des plus grands défis du travail dans le secteur WASH est le maintien des progrès une fois que le projet financé par le donateur a terminé ses activités.
La durabilité comporte de nombreuses facettes : environnementale, technique, managériale. L'un des aspects les plus difficiles de la durabilité dans chaque projet est la durabilité financière. Dans notre situation au Niger, par exemple, qui continue à payer les factures d'eau longtemps après le départ du projet ?
Swissaid Niger a récemment produit un film en guise de rapport d'étape sur notre travail en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène dans les écoles et les établissements de santé pour la phase III du Consortium suisse pour l'eau et l'assainissement. Nous définissons clairement le problème dans le film : ces projets dans les établissements de santé et les écoles ne seront probablement pas maintenus au-delà de la programmation du SWSC, à moins que nous ne trouvions un moyen de garantir que les factures d'eau de ces institutions continuent d'être payées longtemps après le temps relativement court du SWSC dans ces communautés. Les maires veulent payer les factures d'eau, mais ils n'en n'ont pas les moyens (du moins pas immédiatement). Les écoles et les établissements de santé veulent payer les factures, mais ils manquent de revenus. Et l'eau est chère, peut-être trop chère…

Les solutions à ce défi ne sont pas simples, mais je pense qu'il s'agit là d'une description réaliste de la situation. Comment cette histoire va-t-elle se terminer ? L'une ou plusieurs des parties s'engageront-elles à payer l'eau dans ces institutions ? Y aura-t-il une solution différente dans chaque établissement ? Une partie prenante paiera-t-elle l'eau potable pour les étudiants, le personnel et les patients, et une autre partie prenante paiera l'eau pour les jardins et les autres besoins des établissements ? Quelle sera la contribution finale pour les étudiants, les patients et leurs familles ? Comment pouvons-nous nous assurer que ce travail est aussi inclusif que possible pour tous les membres des communautés ?
À mesure que le plaidoyer deviendra un élément plus central de notre travail à l'avenir, nous continuerons à collaborer avec les fonctionnaires de nos communautés et à les exhorter à assumer pleinement la responsabilité de l'entretien à long terme du programme WASH dans les écoles et les établissements de soins de santé. Nous continuerons à travailler avec les principales parties prenantes de chaque établissement et de chaque communauté, et nous ferons un effort particulier pour inclure les élèves et les patients eux-mêmes.
Dans un prochain film, nous espérons partager avec vous des exemples de solutions finales mises en place, alors que la phase III du Consortium suisse pour l'eau et l'assainissement touche à sa fin. Nous espérons pouvoir partager avec vous l'histoire d'une école et d'un établissement de santé où les factures d'eau sont payées intégralement, chaque mois, bien au-delà du programme financé par les donateurs. La transparence sera essentielle : voici combien coûte l'eau et qui paie – l'État ou le gouvernement local, les écoles, les parents, etc.
En regardant le film, peut-être que certaines de ses questions et réponses peuvent vous aider dans votre travail. En outre, si vous avez des idées issues de vos projets qui, selon vous, mériteraient d'être prises en considération au Niger, Swissaid et ses partenaires sont à l'écoute.
Qui paiera les factures d’eau ?
Auteur : Idrissa Moussa
Crédits photo et vidéo : Swissaid Niger
L’un des plus grands défis du travail dans le secteur EAH est le maintien des progrès une fois que le projet financé par le donateur a terminé sa programmation.
La durabilité comporte de nombreuses facettes : environnementales, techniques et managériales. L’un des aspects les plus difficiles de la durabilité pour tout projet est la viabilité financière. Dans notre situation au Niger, par exemple, qui continuera à payer les factures d’eau bien après la fin du cycle de vie du projet ?
Swissaid Niger a récemment produit un film Il s'agit d'un rapport d'avancement sur nos travaux en matière d'EAH dans les écoles et les établissements de santé pour la Phase III du Consortium suisse pour l'eau et l'assainissement. Nous exposons clairement le problème dans le film : ces projets dans les établissements de santé et les écoles ne seront probablement pas maintenus au-delà du programme SWSC, à moins que nous ne trouvions un moyen de garantir le paiement des factures d'eau de ces institutions bien après la présence relativement brève de SWSC dans ces communautés. Les maires veulent payer les factures d'eau, mais ils ne peuvent pas les payer (du moins pas immédiatement). Les écoles et les établissements de santé veulent les payer, mais leurs revenus manquent. Et l'eau est chère, peut-être même trop chère.

Les solutions à ce problème sont moins claires et plus complexes, mais je pense que c'est une représentation réaliste de la situation. Comment cette histoire se terminera-t-elle ? Un ou plusieurs acteurs s'engageront-ils à payer l'eau de ces établissements ? Y aura-t-il une solution différente pour chaque établissement ? Un acteur paiera-t-il l'eau potable pour les étudiants, le personnel et les patients, tandis qu'un autre financera l'eau pour les jardins et autres besoins institutionnels ? Quelle sera la contribution finale pour les étudiants, les patients et leurs familles ? Comment pouvons-nous garantir que ce travail soit aussi inclusif que possible pour tous les membres des communautés ?
Alors que le plaidoyer devient un élément central de notre action future, nous continuerons de collaborer avec les responsables publics de nos communautés et de les exhorter à assumer pleinement la responsabilité du maintien à long terme des services EAH dans les écoles et les établissements de santé. Nous poursuivrons notre collaboration avec les principaux acteurs de chaque établissement et de chaque communauté, et veillerons tout particulièrement à inclure les élèves et les patients eux-mêmes.
Dans un prochain film, nous espérons partager avec vous des exemples de solutions mises en place, alors que la phase III du Consortium suisse pour l'eau et l'assainissement touche à sa fin. Nous espérons pouvoir vous raconter l'histoire d'une école et d'un établissement de santé où les factures d'eau sont réglées intégralement, chaque mois, bien au-delà de la fin du programme financé par les donateurs. La transparence sera essentielle : voici le coût de l'eau et qui paie : l'État ou les collectivités locales, les écoles, les parents, etc.
En visionnant le film, certaines questions et réponses pourront peut-être vous être utiles dans votre travail. Par ailleurs, si vous avez des idées issues de vos projets qui pourraient être prises en compte au Niger, Swissaid et ses partenaires sont à votre écoute.