(version français ci-dessous)
Author: Tigist G/Medhin and Lucie Leclert
Photo credits: HEKS Ethiopia
The Angolelena Tera WASH project or internally the Chacha project is a project implemented by Swiss Church Aid/ HEKS in the Amhara region of Ethiopia. This is done in collaboration with the local partner ERSHA, (Enhanced Rural Self Help Association) who has a field office in Chacha town. It is the only project in East Africa region that works at all the levels which are targeted by SWSC: schools (3), Health Care Facilities (HCF) (2) and community (on water, as well as sanitation & hygiene), and that implements both signature approaches Blue Schools and WASH Fit in HCF.
The project interventions focus on two Kebeles (villages) that have a critical situation in terms of access to safe drinking water. The around 8600 inhabitants are relying on far away unimproved sources (hand dug well and small springs). Bringing access to safe drinking water to these communities is a key priority for the Woreda and Zone administration (higher administrative levels). In 2020, a development organisation raised the hopes of these communities by promising access to safe drinking water through a water supply system. A deep borehole was drilled and water was pumped to a reservoir of 50m3. From there, water would be distributed to the two Kebeles. However, due to issues of fundings, the project stopped unexpectedly. The communities were devastated.
While carrying out the technical assessments for the Chacha project and from discussions with the governmental stakeholders, rather than starting from scratch, Swiss Church Aid / HEKS decided to continue the work previously initiated and even going beyond: a booster station was installed to pump the water with a 4.8 km pressure pipeline from the initial tank to another 200m3 tank. From there the water would then flow by gravity to serve more than 8600 people, two HCF and three schools (28 km of distribution line and 12 water points). The initial design planned for a pump operated by a generator. But due to the lessons learnt in another project (Kofele project, Oromia region), the project team decided to connect the booster to the national electricity grid which hugely decreases the operational costs. This, as such, was another long-term process by itself and included discussions with many stakeholders like the Ethiopian Electric Authority at district level, Woreda Administrators etc.
The communities were really excited and eager to contribute to this new project. They excavated and back filled 29 km of 80cm trench for the distribution network (saving >3 Mio ETB, equivalent to more than 50’000 CHF).
This long and laborious process is now finally coming to an end. Water should flow through the system in the coming days. This will immensely improve the lifestyle of the community members. The HCFs look forward to making use of the connection which will allow them to get water inside the treatment rooms. The schools are impatiently waiting to get access to water too because it means that children no longer need to bring water from home (often unsafe). Additionally, they will be able to start Blue Schools activities such as gardening.
De l'eau potable pour la communauté, par la communauté
Auteur: Tigist G/Medhin and Lucie Leclert
Crédits photos: HEKS Ethiopia
Le projet WASH Angolelena Tera (appelé en interne Chacha) est un projet mis en œuvre par l'EPER dans la région d'Amhara en Éthiopie. Il est réalisé en collaboration avec le partenaire local ERSHA (Enhanced Rural Self Help Association) qui dispose d'un bureau de terrain dans la ville de Chacha. C'est le seul projet du SWSC en Afrique de l'Est, qui travaille à la fois au niveau des écoles (3), des établissements de soins de santé (2) et de la communauté, sur l'eau, l'assainissement et l'hygiène. Il met en œuvre les deux approches phares du SWSC : l'École Bleue et le WASH Fit dans les établissements de soins de santé.
Les interventions du projet se concentrent sur deux Kebeles (villages) qui connaissent une situation critique en termes d'accès à l'eau potable. Les quelques 8600 habitants dépendent de sources éloignées et non améliorées (puits creusés à la main et petites résurgences naturelles). L'accès à l'eau potable de ces communautés est une priorité pour l'administration locale. En 2020, une organisation de développement a suscité l'espoir de ces communautés en leur promettant un accès à l'eau potable grâce à un mini réseau d'adduction. Un forage profond a été réalisé et l'eau a été pompée vers un réservoir de 50m3. De là, l'eau devait être distribuée aux deux kébélés. Cependant, en raison de problèmes de financement, le projet s'est arrêté de manière inattendue. Les communautés ont été désespérées.
Lors de l'évaluation technique du projet Cacha et suite aux discussions avec les acteurs gouvernementaux, l'EPER a décidé, plutôt que de repartir de zéro, de poursuivre le travail entamé et même d'aller plus loin : une station de surpression a été installée pour pomper l'eau avec une conduite sous pression de 4,8 km depuis le réservoir initial jusqu'à un autre réservoir de 200m3. De là, l'eau s'écoulera par gravité pour desservir plus de 8600 personnes, deux établissements de santé et trois écoles (28 km de conduite de distribution et 12 points d'eau). La conception initiale prévoyait une pompe alimentée par un générateur. Mais grâce aux enseignements tirés d'un autre projet (projet Kofele, région d'Oromia), l'équipe a décidé de connecter le surpresseur au réseau électrique national, ce qui réduit considérablement les coûts d'exploitation. Il s'agissait donc d'un processus de longue haleine qui a nécessité des discussions avec de nombreuses parties prenantes telles que l'Autorité électrique éthiopienne au niveau du district, les administrateurs de Woreda , etc.
Les communautés étaient très enthousiastes et désireuses de contribuer à ce nouveau projet. Elles ont creusé et remblayé 29 km de tranchées de 80 cm pour le réseau de distribution (ce qui a permis d'économiser plus de 3 millions d'ETB, soit l'équivalent de plus de 50 000 CHF).
Ce processus long et laborieux touche maintenant à sa fin. L'eau devrait couler dans le système dans les prochains jours. Cela améliorera considérablement le mode de vie des membres de la communauté. Les établissements de soins de santé sont impatients d'utiliser la connexion qui leur permettra d'obtenir de l'eau à l'intérieur des salles de traitement. Les écoles attendent également avec impatience d'avoir accès à l'eau, car cela signifie que les enfants n'auront plus besoin d'apporter de l'eau (souvent souillée) de chez eux. De plus, ils pourront commencer les activités des Écoles Bleues telles que le jardinage.